CAPITALISME-POLITIQUE-THEORIE- PEYRELEVADE
DEUX LIGNES DIRECTRICES PRESENTEES
L'évolution vers un capitalisme total, un problème avéré.
- A compter de 1990, le capitalisme s'impose comme modèle unique d'organisation de la vie économique de la vie mondiale (après la chute du mur de Berlin et la faillite du communisme).
- C'est l'ère du capitalisme triomphant mais dissocié : les USA (premiers propriétaires du monde) imposent leur modèle fondé sur le primat d'une liberté absolue d'entreprendre au service de l'enrichissement sans bornes des détenteurs du capital. Le modèle européen, lui fondé sur une conciliation entre dynamisme économique et progrès social, est menacé de disparition.
- Le capitalisme moderne est organisé comme une gigantesque société anonyme, une société de propriétaires également anonymes.
- Désir d'enrichissement omniprésent : une mondialisation sans frontière, non maîtrisée ne faisant qu'accentuer la séparation entre les pays pauvres et riches, entre les actionnaires et le reste du monde.
- Ce mouvement ne se soucie en aucun cas d'apporter une réponse aux problèmes de pollution, épuisement des ressources naturelles, d'extension de l'effet de serre...graves dangers pour l'espèce humaine.
- Problématique : BESOIN DE REGULATION POUR ASSURER L EQUILIBRE POLITIQUE, ETHIQUE, ECOLOGIQUE DU DEVELOPPEMENT DE LA PLANETE.
- Réponse à ce phénomène de capitalisme total : le mouvement des altermondialistes, mais celui-ci reste une illusion à l'heure actuelle (véritables intentions mais aucune proposition ; mouvement qui se divise en de multiples sectes contradictoires et impuissantes).
- Seule solution possible : le retour du politique permettra d'assurer un développement plus équilibré.
Contre le capitalisme total, des réponses inefficaces, des solutions à repenser
- Le capitalisme total : produit d'une formidable machinerie qui a deux faces : l'une « l'économie de marché » (production de richesse et progrès), l'autre « l'ultralibéralisme » (faire de l'argent la mesure de toute valeur).
- Phénomène dont l'autorégulation est impossible. Une nouvelle dichotomie se dessine : non plus les capitalistes et les travailleurs, mais les acteurs de la mondialisation d'une part, et les survivants d'une proximité provinciale de l'autre.
- Le capitalisme est à la fois un danger pour les citoyens mais à la fois favorisé par eux : en effet, l'individualisme renforce le capitalisme mondialisé (chacun se préoccupant de sa propre richesse, se déplaçant là où l'impôt est le plus faible) : leur désir d'enrichissement les conduit à répudier leur citoyenneté.
- OBJECTIF A POURSUIVRE : le politique doit être capable de contester le rôle d'organisateur de la société du capitalisme total et essayer de rendre le désir légitime d'enrichissement des actionnaires mieux accordé aux nécessités d'un développement plus respectueux de l'avenir et de l'équilibre social (réintégrer le marché dans un espace de citoyenneté, et le soumettre aux valeurs de la démocratie).
- A l'heure actuelle : on se dirige vers un totalitarisme anonyme dans lequel triompherait le rêve d'un enrichissement individuel sans limite.
[...] Comment lutter contre ce nouveau modèle ? Constat actuel : l'autorégulation du système reste une illusion. Certes, il existe un capitalisme de réputation : soucieux du bonheur de ses clients, Mais dans ce système, l'entreprise aurait intérêt à respecter l'environnement, les lois sociales et autoréguler son développement, c'est-à-dire internaliser les règles de comportement alors que seule la règle de droit peut faire respecter l'intérêt général. Solution : pour une régulation de la mondialisation, besoin que le politique soit lui-même mondialisé. [...]
[...] But de cette régulation : Protection de la planète : les décisions que commande l'intérêt général devront être politiquement imposées à force de lois et de traités internationaux à des actionnaires et chefs d'entreprise. Atténuation du poids du capitalisme financier sur l'économie réelle. Encourager par la fiscalité le réinvestissement des bénéfices plutôt que la distribution et interdire les rachats d'actions. Faire disparaître la dictature actionnariale et permettre en conséquence le retour de la liberté de pensée des dirigeants (et non plus soumission aux besoins des actionnaires). [...]
[...] Le distributeur de capitaux doit être indépendant du pouvoir politique. (Aux USA, phénomène intervenu dès 1929, lors de la grande crise). Maintenant, le marché affirme partout sa primauté : mise en contact direct de l'épargnant et de l'entreprise cherchant à les mobiliser. L'objet social de l'entreprise commence à se réduire au seul enrichissement instantané des ses actionnaires du moment : individualisation des profits. C'est maintenant l'échange qui apporte la liquidité et non plus une institution intermédiaire. Début de l'affirmation d'un modèle de capitalisme unique Première révolution : individualisation entraînant la recherche des profits les plus élevés. [...]
[...] Le marché, une course aux profits Le capitalisme est devenu un succès car tous espèrent en profiter : l'enrichissement individuel est la récompense première d'un mérite conforme. Certes la libération de l'économie mondiale est un facteur de croissance, mais une croissance particulière (fortement déséquilibrée et porteuse de risques graves) : le désir d'enrichissement du capitalisme actuel conduit à une absence de contre-pouvoirs et à des déséquilibres multiples. Primauté uniquement donnée à la rémunération du capital. Effondrement du pouvoir de régulation des Etats nationaux. L'espace capitaliste devient uniforme. Il devient le principe indiscuté de l'organisation économique des sociétés. [...]
[...] Modèle de capitalisme réduit à l'économie réelle, avec centralisation et spécialisation de la fonction financière. Les raisons de la disparition du modèle Rhénan Le coût de l'intermédiation trop élevé. Naissance du soupçon de parasitisme : peur que les banquiers gagnent de l'argent sur notre argent et refusent de prêter quand ils en ont besoin. Divergence entre les niveaux de risques souhaités par les entrepreneurs de l'économie réelle et ceux considérés comme acceptables par l'institution financière. Prise de risques graves par les systèmes bancaires : ces derniers ont connu des crises importantes dues à la mauvaise qualité de leurs portefeuilles de crédit. [...]
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