Le monde des idées économiques est vaste. C'est un grand marché où le citoyen peut puiser différentes méthodes et points de vue sur le monde. La science économique naît véritablement à la fin du 19e siècle avec l'école néoclassique. Depuis, la science économique a progressé dans ses méthodes et dans ses idées pour apporter sa pierre à la compréhension et à l'édification du monde. La science économique doit analyser les modifications économiques, prévoir les crises et surtout éviter le retour de ces crises. La science économique est-elle en crise ?
[...] L'approche formalisée de l'économie naît avec l'école néoclassique. Dès 1874, Léon Walras travaille à l'élaboration d'une économie pure qu'est la science physico-mathématique des faits naturels. Avec la domination implicite du courant néoclassique, la science économique utilise donc une méthode d'analyse rigoureuse. Les outils de travail de l'économiste sont désormais des variables, des tableaux, des courbes, et des comparaisons. Les analyses de données ainsi que les calculs des coûts de transactions sont très usités. Cependant, la domination des mathématiques et de la formalisation croissante altère l'enseignement de la science économique. [...]
[...] La science économique est en progrès permanent, elle comprend de mieux en mieux l'économie de marché et travaille à accroître les conditions de son efficacité. La science économique apporte des réponses pertinentes à des questions de société. Les théories étant des constructions provisoires, la science évolue à travers conjectures et réfutations. La science économique n'est pas en crise, elle évolue, elle s'adapte par rapport à la société. De même, les économistes se transforment. Ces derniers sont partout. Dans les banques, les institutions financières, les grandes entreprises, les organismes sociaux, les groupes d'influence, les organes de presse. [...]
[...] Mais leur rôle a changé du tout au tout. Leur ambition n'est plus de changer le monde ou de le rendre plus juste, il est d'accompagner le marché, d'en corriger les excès. Et surtout, de dire comment faire mieux avec moins. Ils doivent pour cela utiliser tous les outils qui sont à leur disposition pour aboutir à ce résultat. Les économistes ne sont plus des chercheurs, mais des conseillers. [...]
[...] Le marché, laissé à son libre jeu, sans entrave étatique, donne les solutions les plus efficaces possible sur le plan économique et social. Le message est clair et démontré mathématiquement. Néanmoins, les principes de bases de l'approche néoclassique sont remis en cause. Il n'y a pas de convergence vers un équilibre général. Au lieu de converger vers un équilibre, les prix adoptent un mouvement sans fin. Le système est instable. Même si la concurrence est parfaite, on ne peut pas déduire du comportement des ménages et des entreprises la façon dont ils vont réagir aux variations de prix. [...]
[...] De même, la majorité des prix de la Banque de Suède en science économique ont été attribués à ceux qui ont contribué à perfectionner la théorie contestable de l'équilibre général, alors qu'il existe plusieurs autres courants comme l'institutionnalisme, le marxisme, le keynésianisme, ou encore le post-keynésianisme. Le maintien de la position prédominante de l'orthodoxie néoclassique ne joue pas en faveur de la science économique. Au contraire, un schisme se préfigure entre les hétérodoxes malentendus et les orthodoxes prééminents. Pour sortir de cette impasse doctrinale, la principale théorie économique doit s'allier aux autres courants. Les économistes ne sont pas un ensemble homogène. [...]
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