L'enjeu derrière ce sujet est le diagnostic de l'origine du chômage en France. Pour savoir vers quelles politiques se porter il faut d'abord s'interroger sur les causes du chômage et ses caractéristiques : aujourd'hui le chômage est un chômage de longue durée, qui touche particulièrement les jeunes et les travailleurs peu qualifiés.
Lorsque l'on observe les fluctuations du chômage on observe un taux oscillant entre un maximum de 13% (1993) et un minimum autour de 8/9%. Le chômage apparaît donc important et assez peu dépendant de la conjoncture économique. Certains en déduisent que le taux de chômage aurait donc une composante structurelle.
Certains économistes expliquent ce chômage par un coût du travail trop élevé, d'autres par une insuffisance de la demande : faut-il baisser le coût du travail ?
[...] La question est de savoir si la macroéconomie peut être obtenue à partir de la microéconomie. Si ce n'est pas le cas et que la somme des rationalités individuelles n'aboutit pas à la rationalité collective, c'est l'échec de la main invisible. Cependant pour Keynes, on ne peut pas généraliser : pour lui la baisse du coût du travail entraîne avant tout une baisse de la demande effective donc des anticipations négatives des entrepreneurs. Les crises sont des cercles vicieux qui ne peuvent être résolus que par l'Etat. [...]
[...] III/ La solution par la baisse des cotisations sociales ? Baisser le coût du travail, sans baisser la demande Au salaire s'ajoutent des cotisations qui introduisent un coin socio- fiscal. Baisser les cotisations sociales permet de baisser le coût du travail sans que cela se ressente sur les salaires perçus et donc la demande. On l'a surtout fait sur les plus bas salaires, car c'est pour eux que le coût du travail joue le plus canaux entrainent des créations d'emploi : - réduire l'écart entre le coût du travail national et le coût des pays concurrents. [...]
[...] - De plus apparaissent les effets d'aubaine des chefs d'entreprise. - Cela peut poser un problème de financement de la protection sociale si les baisses ne s'autofinancent pas. - Cela peut créer également des trappes à bas salaires : le chef d'entreprise est moins incité à augmenter les salaires. (expliqué par Malinvaud) - Quand il y a baisse des cotisations sociales sur les moins productifs on incite les chefs d'entreprise à deux choses : remplacer du capital par du travail et remplacer du travail peu qualifié par du travail qualifié ce qui n'incite pas à investir en capital ni à utilisé du travail qualifié soit tout ce qu'il faudrait faire pour axer l'économie sur la recherche, la productivité et l'innovation. [...]
[...] Cependant, c'est oublier que le patron peut les repérer et les licencier . Cependant dans l'idée d'un MT sans imperfection, il n'y a pas de chômage, dans ces conditions la menace du licenciement n'est pas crédible : par conséquent, le plein emploi est incompatible avec les bonnes mœurs du prolétariat. C'est alors que surgit le chômage. Le patron se rend compte qu'il lui faut une menace crédible, si il n'y a pas de chômage, il n'y a pas de coût économique en cas de triche. [...]
[...] Ce salaire est rigide à la baisse : les salariés, en proposant leurs services moins chers se signaleraient comme de moins bons travailleurs. Le chômage est donc le prix à payer pour que les patrons ne se fassent pas avoir sur la qualité de la marchandise La théorie du salarié paresseux : C'est la théorie du modèle du tire au flanc C'est le modèle canonique des nouvelles théories du chômage : il tente de justifier les rigidités à la baisse du salaire réel même dans les situations ou les salariés auraient intérêt à se faire embaucher à un niveau inférieur. [...]
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