La concurrence est un comportement de rivalité. Autrement dit, chaque agent économique pousse les avantages et tente de l'emporter sur ces rivaux.
Pour les classiques, l'idée forte de la concurrence est ce comportement de rivalité dans le cadre des marchés (le marché est une institution permettant la formation des prix). Les néoclassiques vont introduire une profonde rupture dans cette conception. Selon eux, la concurrence n'est plus un comportement mais une structure de marché spécifique. On ne s'intéresse plus au comportement des agents mais au marché.
Le problème devient celui de savoir si le marché correspond à l'idée que l'on se fait de la concurrence.
Le vrai modèle de CPP est un modèle mathématique où tous les agents maximisent leur utilité. Il y a autant de marchés dans ce modèle qu'il y a de biens homogènes et tous les agents économiques sont preneurs de prix. Si on devait en donner une représentation concrète : il y a autant de marchés que de biens et aucun échange ne se passe en direct.
[...] Chez les néoclassiques, la concurrence est une structure de marché et c'est ce modèle qui s'est imposé. Il est irréaliste, car les biens sont hétérogènes, les entreprises vont différencier leurs produits. Il s'agit d'un mouvement naturel ; le marché présente rarement une atomicité de l'offre, information imparfaite. Dès qu'un marché ne fonctionne plus, le théorème du second rang de Lipsey-Lancaster montre que l'on ne peut pas arriver à un optimum de Pareto. Pourquoi ce modèle a-t-il résisté et reste-t-il au centre de la pensée néoclassique ? [...]
[...] La concurrence pure et parfaite comme référence Pourquoi la concurrence pure et parfaite existe encore malgré son irréalisme ? - Ce modèle a l'avantage de présenter une solution qu'on arrive à calculer, qui est un vecteur de prix d'équilibre qui permet d'égaliser l'offre et la demande sur tous les marchés. La solution est unique et dès que l'on s'écarte de ce modèle, il n'y a plus de solution. - Le premier théorème de l'équilibre du bien-être montre que l'équilibre global de concurrence pure et parfaite est un optimum de Pareto. [...]
[...] Pour les classiques, l'idée forte de la concurrence est donc ce comportement de rivalité dans le cadre des marchés (le marché est une institution permettant la formation des prix). Les néoclassiques vont introduire une profonde rupture dans cette conception. Selon eux, la concurrence n'est plus un comportement, mais une structure de marché spécifique. On ne s'intéresse plus au comportement des agents, mais au marché, à savoir si oui ou non le marché tel qu'il fonctionne correspond à la concurrence. Le problème devient celui de savoir si le marché correspond à l'idée que l'on se fait de la concurrence. [...]
[...] Pour les néoclassiques, la concurrence va devenir une organisation spécialisée des marchés. Elle est irréaliste, mais elle domine la théorie économique en matière de concurrence. Pourquoi est-elle profondément irréaliste ? D'abord, car il existe très peu de marchés où les producteurs sont parfaitement homogènes. Même remarque sur l'hypothèse d'agents économiques, preneurs de prix où en réalité les agents ont une influence sur les prix et peuvent proposer un produit différencié. Les entreprises essaient de se différencier, de cloisonner leur marché pour ne pas voir leurs profits s'éroder, ce qui explique les brevets. [...]
[...] La politique de concurrence est un arsenal juridique qui permet de réguler la concurrence. Aux États-Unis, la politique de concurrence est la plus ancienne. Sherman Act (1890), Clayton Act et FTC Act (1914) portent sur la politique de la concurrence. Les États-Unis ont régulé les marchés pour qu'il y ait un maintien de la concurrence. En Europe, c'est plus récent, il y a eu des textes visant à définir une politique de la concurrence : articles 85 et 86 du traité de Rome (1957). [...]
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