Il est paradoxal de constater que deux visions opposées d'une seule et même notion économique se sont développées en science économique. En effet, la concurrence, situation dans laquelle les acteurs économiques sont libres d'offrir des biens et des services sur le marché, et de choisir les acteurs auprès de qui ils acquièrent des biens et des services, est tantôt considérée comme un état, tantôt comme un processus. Dans son étude de la concurrence, l'école autrichienne se place en opposition à la conception néoclassique de la concurrence pure et parfaite. En effet, selon les « Autrichiens », au premier rang desquels Carl Menger, Friedrich Hayek et Ludwig von Mises, il n'y aurait pas d'équilibre spontané.
Quel serait alors le processus évolutif que constitue la croissance selon les représentants de la théorie autrichienne ?
[...] Quel serait alors le processus évolutif que constitue la croissance selon les représentants de la théorie autrichienne ? Un processus de recherche d'une information cachée Une nécessaire recherche de l'information Tout d'abord, la concurrence consiste selon l'école autrichienne en un processus constant de recherche de l'information. En 1945, dans son célèbre article The use of knowledge in society, F. Hayek opère une remise en cause de l'hypothèse de perfection et d'immédiateté de l'information, nécessaire selon les néoclassiques à la concurrence pure et parfaite. [...]
[...] qui chemine à un second processus d'innovation Les différentes formes d'innovations concurrentielles Pour mettre en évidence que la concurrence consiste en un processus d'innovation, les autrichiens partent du principe que la concurrence est source d'insécurité, d'instabilité pour les entreprises, car elles peuvent sans cesse se voir capter leurs clients par leurs concurrents. C'est en ce sens que Ludwig von Mises, dans Human Action, a Treatise of economics, considère la concurrence comme une rivalité : il s'agit de faire sans cesse mieux que son voisin, afin de conserver sa clientèle : on parle de marchés de clientèle. Or, cela, il faut innover. De là se distinguent trois formes de l'innovation. [...]
[...] En conclusion, la concurrence apparaît donc comme un processus circulaire perpétuel. En effet, l'innovation aboutit à introduire des nouveautés sur le marché, qui sont autant de nouvelles informations que les concurrents se devront de découvrir. Alors, on retrouve le processus de recherche de l'information ; la boucle est bouclée. Ainsi, selon les autrichiens la concurrence s'apparente clairement à un processus dynamique perpétuel, qui fait sans cesse évoluer les marchés. En conclusion, la conception autrichienne voit dans la concurrence un processus d'évolution dynamique. [...]
[...] Bibliographie sélective et sites internet utilisés Jacques Généreux, Microéconomie, Hachette supérieur, 4e edition Friedrich Hayek, The use of knowledge in society Israël Kirzner, Discovery, Capitalism and Distributive Justice Stéphane Longuet, Hayek et l'école autrichienne, Nathan Université Ludwig Von Mises, Human Action, a Treatise of economics ; edition française : L'action humaine, traité d'économié, PUF Pierre Picard, Eléments de microéconomie, Montchrestien, 6e édition Jacques Sapir, La concurrence, un mythe, Le Monde Diplomatique, juillet 2006. Encyclopédie Universalis. Encyclopédie Encarta. [...]
[...] La concurrence serait alors une manifestation de la liberté d'entreprise de l'homme, qui fait évoluer sans cesse son environnement ; il ne s'agit alors clairement pas d'un état statique, contrairement à la théorie néoclassique, mais d'un processus d'évolution constante. Enfin, signalons toutefois que, selon les Autrichiens la liberté d'entrée sur le marché reste, comme selon les néoclassiques, une condition nécessaire à la concurrence, puisque sans elle, les innovations trouvées par l'entrepreneur ne pourront se réaliser concrètement sur le marché. De là, selon les Autrichiens, aucune réglementation étatique à l'entrée ne serait nécessaire. [...]
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