Anne Robert Jacques Turgot, baron de l'Aulne est né en 1727 à Paris. Il est le dernier enfant de sa famille et est donc destiné à une carrière ecclésiastique. Mais en 1751, à l'âge de 23 ans, Turgot quitte la maison de Sorbonne et se prépare à une carrière de magistrat au parlement de Paris. Le 8 août 1861 il est nommé intendant de Limoges, il a 34 ans. Cette tâche l'occupe pendant 8 ans. Il est un intendant audacieux et tente de réformer sa généralité. Du 20 juillet au 24 août 1774 il est ministre de la marine. De plus il fréquente les salons de la Duchesse d'Enville, Louise- Nicole de la Rochefoucauld, il y rencontre Rousseau Voltaire, et Adam Smith. C'est là que Turgot se familiarise avec les thèses de la première véritable école de la pensée de la science économique, celle des physiocrates, héritière des Vauban et Boisguilbert, qui propose le « laisser faire » et s'oppose aux colbertisme. La duchesse d'Enville est, en bonne partie, responsable de l'ascension de Turgot.
Comment un homme aussi audacieux et aussi réformateur a-t-il perdu le pouvoir en vingt mois ?
Dans un premier temps nous nous demanderons quelle est la théorie économique de Turgot et comment il est arrivé au pouvoir. Puis nous verrons en quoi ont consisté ses premières réformes et les conséquences qu'elles ont eu. Enfin nous analyserons comment les derniers édits de Turgot l'ont mené à sa perte.
[...] Turgot doit faire face à beaucoup d'oppositions mais il rejette tous les arguments des opposants. Il pense que le prix du blé doit monter assez pour que les paysans soient incités à approvisionner les marchés mais pas assez pour créer un mouvement de panique chez les consommateurs. Il prend alors trois mesures de précaution : le contrôle sur le commerce des blés doit être tenu à Paris ; l'exportation doit être soumise à une autorisation ; et des ateliers de charité doivent être crées dans toutes les provinces. [...]
[...] Si le Parlement formule des remontrances un lit de justice doit être tenu. Turgot qui a déjà contre lui les nobles, les riches et les privilégiés, s'en prend au même moment aux artisans et aux commerçants : l'édit sur les jurandes et les maîtrises supprime la faculté accordée aux professionnels d'un même métier de se réunir en corporations, corps de métier auto administré. Les corporations font obstacle à la liberté commerciale en maintenant artificiellement des prix élevés et en empêchant le libre jeu de la concurrence. [...]
[...] Turgot voit chaque jour éclore de nouvelles protestations des différents corps de métier menacés. On cherche par tous les moyens à discréditer Turgot. Le 9 février, le Parlement charge une commission de rédiger des remontrances qui sont remises au roi le 4 mars. Turgot n'intervient pas espérant que le Parlement enregistre les édits. Pendant un mois le gouvernement hésite. Turgot juge inévitable un lite de justice mais il obtient enfin gain de cause le 12 mars quand au cour d'un lit de justice le roi oblige le Parlement à enregistrer les six édits. [...]
[...] Cependant d'autres membres du Conseil comme Vergennes et Sartine poussent à la guerre. Louis XVI choisit d'écouter tout les partis mais ne prend aucune décision quand à la marche à suivre. Un comité secret se réunit chez Maurepas, en l'absence de Turgot. L'issue de ce conseil est la guerre. Les jours de Turgot au pouvoir son comptés : son autorité est de plus en plus contestée et il sait parfaitement qu l'on veut son départ. Trois jours plus tard, l2 mai, Turgot est renvoyé. [...]
[...] Turgot entend-il mener une politique sociale ? Toutes ses thèses sont sous-tendues par une exigence de progrès social. Ce qu'il reproche au système mercantiliste c'est de favoriser toujours la partie riche et oisive de la société au préjudice de la partie pauvre et laborieuse De plus Turgot est très hostile aux impôts indirects car il a le souci d'un juste distributif. Le programme de gouvernement de Turgot est donc très largement un programme à tendance physiocrate. Il entend rétablir les finances du trésor royal en équilibrant les dépenses et les recettes. [...]
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