L'étude des déterminants du taux de change s'avère particulièrement ardue, dans la mesure où il existe de multiples facteurs qui influent sur la formation du prix d'une devise. Qui plus est, les théories ont beaucoup de difficultés à rendre compte des fluctuations du taux de change à court terme. Ainsi, dans un article destructeur paru en 1983, Meese et Rogoff ont montré qu'un modèle de marche au hasard permettait de réaliser des meilleures prévisions de court terme (moins d'un an) que les approches économiques habituelles. A très court terme, en effet, le marché est principalement influencé par le rôle des « news », qui peuvent être considérés comme des chocs exogènes incessants. Ces réserves à l'esprit, Il est possible de distinguer deux grandes catégories de déterminants du change : les déterminants de long terme, qui expliquent l'évolution tendancielle d'une monnaie, et les déterminants de court terme.
[...] Qui plus est, les théories ont beaucoup de difficultés à rendre compte des fluctuations du taux de change à court terme. Ainsi, dans un article destructeur paru en 1983, Meese et Rogoff ont montré qu'un modèle de marche au hasard permettait de réaliser des meilleures prévisions de court terme (moins d'un an) que les approches économiques habituelles. A très court terme, en effet, le marché est principalement influencé par le rôle des news qui peuvent être considérés comme des chocs exogènes incessants. [...]
[...] Les phénomènes de surréaction (ou overshooting) Cette approche, développée par Dornbush (1976), explique l'instabilité des changes par les effets conjugués des déterminants de court terme (par le biais de la parité des taux d'intérêt) et de long terme (via la PPA). L'hypothèse centrale de Dornbush est que les marchés financiers s'ajustent plus rapidement que les marchés de biens et services ; cette différence dans l'ajustement des prix va entraîner une variation du change à court terme supérieure à sa valeur d'équilibre à long terme. Supposons que le taux de change du pays A se situe à son niveau d'équilibre e1. [...]
[...] Alors que les experts attendaient une hausse du taux de change de l'euro lors de son introduction en 1999, du fait de réajustements de portefeuilles, celui-ci a d'abord baissé pour se stabiliser à 0,9 euro pour 1 dollar jusqu'en avril 2002 (avec un cours plancher à 0,82 euro en octobre 2000). L'augmentation de l'euro n'est finalement survenue que 3 ans après son introduction. Bibliographie indicative E. Combe : Précis d'économie éd. PUF. D. Plihon : Les taux de change éd. [...]
[...] Il en résulte aussitôt une sortie de capitaux qui déprécie le taux de change. Cette dépréciation s'accentue ensuite sous l'effet de l'inflation : à court terme, le change surréagit Mais à long terme, le phénomène de surréaction disparaît, car la dépréciation du change supérieure à l'inflation stimule les exportations et limite les importations : le taux de change s'apprécie progressivement, pour rejoindre à long terme son niveau d'équilibre en termes de PPA. La conclusion centrale des modèles de surréaction est que les déséquilibres sur le marché des changes ne se résolvent pas nécessairement par un processus de convergence régulière vers l'équilibre. [...]
[...] Cette théorie repose sur des hypothèses fortes, à savoir : - la perfection des marchés des changes : pas de contrôle des changes ni de coût de transaction ; - la substituabilité des biens nationaux et étrangers ; - la perfection du marchés de biens : absence de droit de douane et de coût de transport). Cette théorie a suscité un grand nombre de travaux empiriques. Dans les années 70, Kravis a montré qu'elle était à peu près vérifiée dans les pays développés mais pas dans les PVD : les écarts s'expliqueraient par un effet Balassa[1]. Plus récemment, l'OCDE a mis en évidence les limites de cette approche. Ainsi, en 1990, les prix américains étaient inférieurs de 30% aux prix allemands exprimés en dollar, et de 35% aux prix japonais. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture