Economie, relance, anticipations adaptatives, multiplicateur
L'histoire nous donne tout autant d'exemples de relance économique réussies, telle celle de J. F. Kennedy, qui au début des années 60 marque l'apogée du keynésianisme, que ratées avec la relance Mauroy des premières années Mitterrand, presque 20 ans plus tard. Depuis la publication de Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), le contexte économique a largement évolué suite entre autre à la mondialisation et à l'ouverture des économies. La relance économique n'est-elle pas dans ces conditions un outil dont l'efficacité est datée, et datée dans le passé ? Dans quelle mesure les relances économiques peuvent-elles être pertinentes de nos jours pour améliorer la conjoncture économique ?
[...] C'est dans ce contexte que l'on doit resituer l'analyse de John Maynard Keynes, qui servira de base théorique aux politiques de relance. Keynes observe et analyse la crise, et en tire plusieurs constats : les individus semblent s'attacher à la monnaie pour elle-même dans ces périodes difficiles ; l'offre ne crée pas nécessairement sa propre demande ; enfin certaines lois vérifiées au niveau microéconomique s'avèrent avoir des conséquences opposées au niveau macroéconomique. Parmi les théories qu'il va développer, et qui vont dessiner une place nouvelle à l'Etat dans l'économie, figure celle du multiplicateur, sur laquelle il convient de revenir succinctement Le multiplicateur keynésien Même si c'est John Maynard Keynes qui popularise le multiplicateur en 1936, la réelle paternité revient à l'économiste Richard Ferdinand Kahn qui le conçoit en 1932 en l'appliquant à l'emploi. [...]
[...] Contrairement à Friedman, Barr pense que les politiques de relance n'ont même pas d'effet positif à court terme. Les agents économiques ont donc la capacité d'analyser les décisions économiques aussi bien que le gouvernement. Ils ont des anticipations rationnelles. Les agents anticipent une hausse future des impôts destinée a rembourser la dette publique. Le supplément de revenu que leur procure un déficit budgétaire est donc épargné pour faire face à l'augmentation future des impôts et n'amène donc pas l'effet de relance attendu. [...]
[...] En effet, la relance s'inscrit dans un corpus théorique plus vaste, mettant en avant le rôle de l'action de l'Etat notamment au travers du mécanisme du multiplicateur keynésien, ainsi que le caractère fondamental de la demande anticipée. L'histoire nous donne tout autant d'exemples de relance économique réussies, telle celle de J. F. Kennedy, qui au début des années 60 marque l'apogée du keynésianisme, que ratées avec la relance Mauroy des premières années Mitterrand, presque 20 ans plus tard. Depuis la publication de Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), le contexte économique a largement évolué suite entre autre à la mondialisation et à l'ouverture des économies. [...]
[...] Si le revenu courant est supérieur au revenu permanent, le surplus sera épargné. Au contraire si le revenu courant est inférieur au revenu permanent il y aura dépense. Il s'agit des anticipations adaptatives de Friedman. Pour cela, les politiques de revenu keynésiennes seraient inefficaces. Selon Robert Barro qui est à l'origine de la théorie des anticipations rationnelles, les agents font un traitement optimal de l'information dont ils disposent. Ainsi pour toute politique de relance annoncée les agents économiques augmenteront leur épargne. Seul un effet de surprise pourrait les dérouter. [...]
[...] Le multiplicateur d'investissement alimente ainsi les deux piliers de la demande globale (demande des ménages et investissements des entreprises), ce qui tend à favoriser l'emploi, puisqu'en dynamisant la demande des ménages, le multiplicateur d'investissement favorise la production et donc l'emploi. D'autre part l'investissement, qui est une demande en biens d'équipements entre entreprises, rend possible une relance de l'activité productive induite par la hausse des demandes des entreprises, ce qui favorise là encore l'emploi et la croissance. Keynes va se baser sur cet outil pour définir un nouveau rôle de l'Etat dans l'économie. [...]
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