En cette période de crise économique, l'euro fait débat. Il y aurait une crise de l'euro, autrement dit une crise de notre monnaie. La sphère monétaire et la sphère réelle seraient donc en interaction.
La monnaie tient une place centrale dans le fonctionnement de l'économie. Dans ce cas, y a-t-il interaction entre la sphère monétaire et l'économie réelle ?
[...] Le plus souvent, la politique monétaire vise à stabiliser l'inflation. Cela permet de stabiliser les prix à moyen terme et donc de fixer les anticipations des agents. C'est le cas du Canada, de la NouvelleZélande Pour limiter l'inflation, la banque centrale modifie son taux directeur : en l'augmentant, elle limite les emprunts et donc la création de monnaie. L'inflation est la croissance de la masse monétaire. Elle peut aussi augmenter le taux de réserves obligatoires. Autres politiques de relance possibles Dans une optique keynésienne, la loi psychologique fondamentale s'applique aux bas salaires. [...]
[...] Les principales politiques de relance sont dites budgétaires et monétaires. Politique budgétaire Privilégiée par Keynes, la politique budgétaire se compose de deux outils : les dépenses publiques et les recettes. La demande dépenses de l'État des revenus des ménages de la consommation, car selon Keynes les ménages ayant les revenus les plus faibles ont la plus forte propension à consommer. Ou bien ↓impôts et PO des ménages et E ↑consommation et I croissance économique Cependant, la politique budgétaire est critiquée car elle se base sur la loi psychologique fondamentale de Keynes : l'hypothèse que les ménages vont consommer le revenu distribué, or ils peuvent décider d'épargner. [...]
[...] La BCE dit qu'elle ne peut assouplir sa politique monétaire que si les États respectent les conditions du PSC en réduisant leurs déficits budgétaires. Les États pensent qu'une politique monétaire plus souple les aiderait à diminuer leur déficit budgétaire, par une relance de l'investissement. En bref, l'impasse est politique plus qu'économique. Conclusion Ainsi, il est indéniable que la dichotomie classique entre sphère monétaire et économie réelle soit totalement vraie. Le débat, notamment entre keynésiens et monétaristes, se situe plus au niveau des interactions en elle-même qu'à leur existence ou non, et à leur action bénéfique ou néfaste sur la sphère réelle. [...]
[...] Selon cette théorie, c'est M qui entraine P. Une augmentation de la masse monétaire provoque donc de l'inflation. La reprise de cette théorie par Friedman Pour le chef de file des monétaristes Milton Friedman, la monnaie est neutre. C'est une composante du patrimoine individuel, au même titre que les obligations, les actions, le capital physique et le capital humain. L'individu répartit les différents éléments de son patrimoine en fonction de sa richesse totale (quantité de monnaie conservée, revenu et patrimoine), des anticipations des prix et rendements du patrimoine (la monnaie n'a pas de couts de transaction ou d'information, mais elle est peu rémunérée) et de ses préférences. [...]
[...] Le prix des obligations et le tît évoluent selon une corrélation négative. Si le tît est bas, les agents anticipent sa remontée future et préfèrent donc détenir de la monnaie au lieu d'obligations finançant la production des entreprises : c'est la trappe à liquidité. Ainsi, pour Keynes, la monnaie n'est pas neutre. Il y a interaction entre les deux sphères, une politique monétaire est donc possible. De plus, Keynes pense que l'offre de monnaie n'est pas exogène, c'est-à-dire qu'elle ne dépend pas de l'action des banques centrales mais du montant des encaisses désirées par les individus. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture