Deux périodes peuvent être distinguées dans l'évolution de l'analyse économique de la firme : la période 1960-1970, marquée notamment par les travaux de Simon sur la rationalité limitée et, celle depuis le début des années 1980, caractérisée par l'apparition des nouvelles théories de l'entreprise qui rompent plus ou moins fortement avec l'analyse néoclassique
[...] La théorie de l'X efficiency de H. Leibenstein Leibenstein parle d'X efficiency pour qualifier les facteurs non mesurables ni même identifiables mais qui sont à l'origine des performances de la firme. Aux facteurs de production traditionnels pris en compte par les néoclassiques, il ajoute d'autres facteurs, plus organisationnels (motivation, savoir-faire, culture d'entreprise). Ces facteurs ne peuvent pas être pris en compte par la rationalité parfaite. L'analyse de Leibenstein a contribué à la valorisation de la notion de culture d'entreprise qui connut un formidable engouement dans les années 80, essentiellement en sociologie et en gestion. [...]
[...] La critique de Baumol : dirigeants versus actionnaire Selon l'approche néoclassique, l'entrepreneur, qui n'est pas propriétaire des moyens de production selon cette approche, paie un salaire aux travailleurs et un profit au capital. Par conséquent, comme le fait remarquer W. Baumol (1959), la place du marché est déterminante : l'entreprise est un calculateur passif qui réagit mécaniquement aux changements imposés par des événements extérieurs, sans chercher à exercer une quelconque influence (firme automate). Ainsi, Baumol, dans sa théorie des marchés contestables, distingue les intérêts des actionnaires de ceux des dirigeants. [...]
[...] La théorie évolutionniste place la survie comme objectif principal de la firme. Elle insiste sur les savoir-faire développés par l'entreprise. M. Aoki (Towards an Economic theory of the Japanese firm, 1990) oppose les performances de la firme H (américaine) qui se caractérise par des relations contractuelles de court terme, à celles de la firme J (japonaise) qui combine une coordination hiérarchique à des mécanismes de marché. Il démontre ainsi les avantages d'une organisation horizontale par rapport à une organisation verticale ou hiérarchique. [...]
[...] La culture d'entreprise favorise l'action en renforçant la cohésion interne. L'ensemble de ces critiques est à l'origine des nouvelles théories de la firme qui se sont développées dans les années 1980 et qui mettent en avant les approches contractuelles et organisationnelles. II. Les nouvelles théories économiques de la firme L'approche contractuelle La théorie des contrats cherche à combler les insuffisances du modèle néoclassique et s'inscrit donc dans son prolongement. Elle s'intéresse essentiellement aux relations bilatérales dans des situations où les parties en présence doivent tenir compte d'évènements aléatoires indépendants de leur volonté. [...]
[...] Cette organisation scientifique du travail permet d'assurer une prospérité maximale à l'employeur et au salarié. Les logiques informelles dans l'entreprise Dans les années 1920, la célèbre expérience conduite par E. Mayo et l'Ecole des relations humaines à l'usine Hawthorne de la Western Electric montre que le dialogue et la coopération sont un facteur d'efficience. L'approche systémique S'inspirant des modèles issus de la biologie, cette approche développée par J. Forrester dans les années 1960, décompose l'entreprise en sous-systèmes (différentes fonctions de l'entreprise). [...]
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