Un des objectifs principaux de l'économie est d'expliquer les comportements et les choix des consommateurs. En effet, on considère depuis les théories de l'école néoclassique, de la fin du XIXe siècle, menées par Menger, Jevons, Walras et d'autres que l'individu rationnel cherche avant tout à maximiser sa satisfaction c'est-à-dire à retirer le plus de satisfaction possible de la consommation d'un bien. Ces mêmes économistes, dit marginalistes, inventèrent donc le concept « d'utilité », concept fondamental pour définir une fonction de demande qui soit la transposition au consommateur de la fonction d'offre, que l'on trouve dans la théorie du producteur. Ils pensèrent dans un premier temps pouvoir mesurer quantitativement cette utilité : on définit comme cardinale cette vision de l'utilité. Cette approche cardinale de l'utilité fut cependant abandonnée au début du XXe siècle grâce aux travaux de l'italien Vilfredo Pareto qui proposa une approche ordinale dans laquelle les individus n'attribuent pas une valeur absolue à l'utilité d'un objet mais une valeur relative, en classant entre eux les utilités des différents biens.
Par exemple, on dirait dans une approche cardinale de l'utilité que si A me procure une utilité de 100 et B une utilité de 200, alors B m'est « deux fois plus utile » que A. Alors que dans une approche ordinale, on dirait simplement que l'utilité procurée par B est plus importante que l'utilité procurée par A.
On va tenter, par le biais de cette réflexion, de comparer les caractéristiques et avantages de ces deux manières strictement opposées de concevoir l'utilité pour mettre en valeur leurs différences et leurs avantages respectifs.
[...] mais l'utilité ordinale se révèle bien plus proche des comportements réels du consommateur Il est cependant impossible, dans la réalité, d'attribuer une valeur numérique à l'utilité d'un bien : il n'est pas possible de déterminer objectivement qu'un bien X me rapporte 200 unités d'utilité et de le comparer avec la sensation de mon voisin. On connaît cependant, grâce à ces approches mathématiques, la forme de la fonction d'utilité, qui est une courbe concave croissante, et l'on peut donc raisonner à partir d'elle. Voilà un avantage de l'utilité cardinale, elle constitue un formidable outil d'analyse scientifique, en dépit de son irréalisme. L'utilité ordinale est certes beaucoup plus plausible que l'utilité cardinale si l'on veut coller à la réalité mais elle ne permet pas, de raisonner précisément sur la fonction d'utilité et sa courbe associée. [...]
[...] La théorie de l'utilité cardinale contre la théorie de l'utilité ordinale Un des objectifs principaux de l'économie est d'expliquer les comportements et les choix des consommateurs. En effet, on considère depuis les théories de l'école néoclassique, de la fin du XIXe siècle, menées par Menger, Jevons, Walras et d'autres que l'individu rationnel cherche avant tout à maximiser sa satisfaction c'est-à-dire à retirer le plus de satisfaction possible de la consommation d'un bien. Ces mêmes économistes, dit marginalistes, inventèrent donc le concept d'utilité concept fondamental pour définir une fonction de demande qui soit la transposition au consommateur de la fonction d'offre, que l'on trouve dans la théorie du producteur. [...]
[...] L'utilité cardinale s'attache à une approche quantitative de l'utilité alors que l'utilité ordinale s'attache à une approche qualitative. L'utilité cardinale permet l'élaboration d'outils mathématiques complets, donnant une représentation graphique de l'utilité, (tels que la notion d'utilité marginale, d'utilité totale, de point de satiété ou de TMS). L'utilité ordinale semble, pour sa part, beaucoup plus proche de la réalité et donc beaucoup plus plausible lors de l'analyse comportementale d'un agent. Il est donc nécessaire de concilier les deux pour apporter un raisonnement le plus complet possible à une analyse économique : c'est-à-dire concilier la plausibilité de l'approche ordinale à la puissance scientifique de l'approche cardinale. [...]
[...] Après ce point de satiété, l'utilité marginale devient négative et l'utilité totale devient décroissante. ( Seulement, une des hypothèses fondamentales de l'économie est que l'agent est rationnel : l'individu ne dépassera donc, en théorie, jamais le point de satiété ; l'utilité marginale ne sera jamais négative. Cette vision de l'utilité permet également de définir les courbes d'indifférence et le taux marginal de substitution (TMS). Une courbe d'indifférence représente l'ensemble des combinaisons de deux biens qui procurent au consommateur un niveau d'utilité identique. [...]
[...] On exprime par un nombre la quantité d'utilité qui résulte de ses choix. La consommation d'une cerise C peut procurer à une personne une utilité = 100 et la consommation d'une framboise F peut procurer à cette même personne une utilité = 200. On peut, de plus, affirmer que la consommation d'une framboise procure deux fois plus de plaisir que celle d'une cerise. Cette définition permet, entre autres, d'additionner des utilités : Si l'on considère que l'utilité de la consommation d'une cerise vaut 100 et que l'utilité liée à la consommation d'une framboise vaut 200 ; alors, l'utilité totale ressentie sera équivalente à = + = 100 + 200 = 300 L'utilité ordinale, approche comparative de l'utilité La théorie de l'utilité ordinale apparaît notamment grâce à l'économiste Vilfredo Pareto. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture