Aujourd'hui l'avantage comparatif est l'argument économique le plus traditionnel et le plus robuste pour démontrer le bien fondé de l'échange international et de la spécialisation. Il permet également d'expliquer les échanges internes entre agents particuliers.
L'analyse de Ricardo est d'autant plus forte qu'elle a donné lieu à des extensions : Posner l'a repris en prenant en compte les avantages technologiques des pays pour expliquer les flux commerciaux (...)
[...] En effet selon sa théorie, ces mesures conduisaient à une situation sous optimale. Le principe de l'avantage comparatif a donc dans ce cas un caractère normatif, puisqu'il spécifie que le libre échange aboutit à la meilleure des situations possibles. La théorie de Ricardo est donc une avancée importante dans la théorie économique puisqu'elle permet d'expliquer certains phénomènes macroéconomiques. Mais cette théorie ne permet cependant pas d'expliquer tous les échanges observés : il existe donc des limites à cette théorie. Les limites du modèles Ces limites donnent lieu a des critiques ou remise en cause du modèle. [...]
[...] Mais il faudrait prendre en compte le fait que la spécialisation peut se traduire par des processus couteux qui peuvent être difficilement acceptables d'un point de vu social : réallocation des facteurs, obsolescence de capitaux non amortis, reconversion de la main d'œuvre, etc. Ainsi, du fait que les pays se spécialisent dans ce modèle, Ricardo n'analyse que les échanges interbranches. Il existe donc une part importante des échanges internationaux qui ne sont pas expliqués par l'analyse Ricardienne : les échanges intra branches (les pays similaires s'échangent des produits similaires). [...]
[...] C'est là qu'intervient la notion d'avantage comparatif de Ricardo : même si le pays le moins développé ne possède pas d'avantage absolu pour la production d'un bien, il pourra posséder un avantage comparatif par rapport à l'autre pays. Pour expliquer cette idée, Ricardo utilise un modèle à deux biens et deux pays. Prenons par exemple les Etats-Unis et le Mexique : ces pays, bien que présentant un écart de développement important, échangent entre eux. Or Selon Adam Smith, les Etats Unis possédant certainement des avantages absolus dans tous les secteurs, ne devraient pas trouver d'intérêt à ce commerce. Pour expliquer ces échanges avec la théorie de Ricardo, prenons deux biens : le ciment et les ordinateurs. [...]
[...] On distingue deux sortes de critiques : celles ciblant les hypothèses acceptées par Ricardo pour pouvoir bâtir son modèle et celles s'attaquant au raisonnement même de Ricardo (en mettant en évidence des lacunes ou défauts de son modèle) La remise en cause des hypothèses Les principales critiques faites au modèle de Ricardo sont des remises en questions des hypothèses admises dans son analyse. On ne considère en effet dans l'analyse Ricardienne qu'un seul facteur de production : le facteur travail. Ainsi cette lacune va être comblée par une extension au modèle de Ricardo : le modèle HOS (d'E. Heckscher, B. Ohlin et P.A. Samuelson). Dans ce modèle, la composition du commerce international est expliqué à partir d'un nouveau concept : celui d'abondance relative d'un facteur de production (on parle de dotation des facteurs capital et travail). [...]
[...] L'analyse de Ricardo est d'autant plus forte qu'elle a donné lieu à des extensions : Posner l'a repris en prenant en compte les avantages technologiques des pays pour expliquer les flux commerciaux. Vernon a d'une certaine façon prolongé les travaux de Ricardo et Posner en utilisant la théorie du cycle de vie du produit. D'autres analyses plus reconnues, s'appuyant sur les travaux de Ricardo, sont apparues plus tard : elles constituent le modèle qui HOS explique le commerce international à travers les dotations factorielles de chaque pays. L'analyse de Ricardo est donc incontournable en économie internationale : elle est à la base de nombreux travaux. [...]
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