Phillips a mis en relation les salaires et le chômage. Selon lui, plus les salaires seraient élevés, plus le chômage serait faible ; plus les salaires seraient peu coûteux à l'entreprise, plus le chômage aurait tendance à se réduire.
Les libéraux envisagent la possibilité de baisser les salaires pour permettre aux entreprises d'augmenter leurs effectifs, leur main-d'œuvre, condition qui permettrait de réduire le chômage. Pourtant, le chômage existe aussi si les salaires sont élevés. Au vu de l'expérience historique des pays industrialisés, l'action à la baisse sur les salaires conduit-elle au chômage ?
La relation de Phillips devra être dévoilée pour être confrontée aux analyses libérales. L'expérience économique sera enfin exposé afin de trancher sur la question.
[...] Sources - Théories économiques de Marc Montoussé, éd. Bréal ; - Dictionnaire d'histoire, économie, finance, géographie de F. Teulon, éd. PUF ; - Dictionnaire de l'économie A-Z de Pierre Bezbah & Sophie Ghérardi, éd. Larousse Le Monde ; - Précis de l'économie, éd. [...]
[...] Cette tendance s'établit selon une courbe de telle sorte que lorsque le chômage est élevé, les salaires sont relativement rigides à la baisse. Par contre, le chômage est faible, les salaires sont flexibles à la baisse. Phillips a pu synthétiser sa courbe. C'est le cas britannique sur le long terme Une logique en apparence simple Lorsque le chômage est faible, les entreprises sont en compétition pour recruter les salariés dont le pouvoir de négocier s'est renforcé. Lorsque le chômage est élevé, les salaires sont rigides, voire baissent. C'est le chômage qui détermine donc les salaires. [...]
[...] Un principe acceptable dans la théorie keynésienne puisque 1. Contraire à certains prémices néoclassiques La lecture néoclassique est difficilement compatible avec la courbe de Phillips puisque pour les nouveaux classiques, les salaires bas correspondent à une situation favorable pour l'embauche et dès lors un chômage faible, voire le plein-emploi ; en sens inverse, les salaires élevés sont rédhibitoires à l'embauche Une certaine conformité avec l'approche keynésienne Pour Keynes, inflation et chômage ne peuvent coexister. Soit il y a sous- emploi de la capacité de production et en particulier de la main-d'œuvre, c'est-à-dire du chômage, l'augmentation de la demande des biens de consommation se traduit ainsi par une demande d'embauches des entreprises et non pas par l'inflation. [...]
[...] La relation est établie entre salaires et chômage. Mais, nous ne pouvons établir comme la hausse des salaires capable de résorber le chômage La problématique soulevée par la courbe de Phillips Cette problématique est pourtant au centre des politiques économiques. Elle rentre également dans le débat sur les critères de convergence et dans l'enjeu actuel du Japon. Conclusion Si la théorie de Phillips évoque la relation entre salaires et chômage, les libéraux la contredisent. Le débat ne peut être clôturé au vu de l'expérience économique. [...]
[...] Un rejet des théories libérales à travers 1. La critique de Friedman Ce n'est pas une critique qui rejette totalement le principe de la courbe de Phillips. Les monétaristes de Friedman reconnaissent d'ailleurs une certaine pertinence au principe de Nairu qui est assez proche pour eux du concept de taux de chômage naturel qui découlerait du système walrasien si on prenait aussi en compte les contraintes réelles qui existent sur le marché du travail. Pour Friedman, sur le court terme, ce principe peut créer une illusion monétaire Par exemple, si l'Etat lance une politique de création monétaire, cette dernière peut momentanément créer l'illusion pour les agents économiques de la progression de leurs pouvoirs d'achat, illusion qui momentanément peut soutenir la consommation et favoriser l'embauche. [...]
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