Par les chocs auxquels a été soumise l'économie mondiale, la fin des « Trente Glorieuses » a sûrement été l'une des causes du renouveau de la réflexion sur les cycles économiques.
Kydland et Prescott (1982) ont soutenu que les chocs technologiques suffisent à expliquer les fluctuations économiques dans une économie fermée. Depuis lors, plusieurs auteurs se servent du même cadre théorique pour expliquer les faits en économie ouverte, soit dans un modèle à deux pays (Backus, Kehoe et Kydland, 1993), soit dans une petite économie ouverte (corrélation entre épargne et investissement par exemple).
De nombreuses causes "exogènes" peuvent expliquer la persistance des cycles économiques. En effet, l'activité économique s'insère dans un environnement instable soumis à des fluctuations propres à susciter des cycles.
Dans la dernière décennie, et donc au dernier cycle économique, on peut mettre en avant trois principaux facteurs exogènes :
- Le cycle qui a débuté par la récession de 1974 ou celui de plus faible ampleur amorcé en 1979, ont été associés aux deux premiers chocs pétroliers. Le contre-choc pétrolier de 1986, à l'occasion duquel le prix du pétrole a été divisé par deux a fortement joué sur l'évolution de la conjoncture et notamment sur l'amélioration de la rentabilité des investissements des entreprises.
- La réunification allemande ensuite, à partir de 1990 a crée dans un premier temps un élan de demande consolidant ainsi la croissance. En effet, tant par le pouvoir d'achat qui a été distribué aux ménages que par les investissements requis pour la mise à niveau de l'appareil productif Est-allemand, la réunification a bénéficié dans un premier temps à de nombreux partenaires de l'Allemagne, et notamment à la France. Cependant, dans un second temps, le décalage entre l'offre (rigide) et la demande (en expansion), a engendré des tensions inflationnistes en Allemagne; ce qui a entraîné une hausse des taux directeurs de la banque centrale allemande et de nombreux autres pays européens. La réunification a donc joué sur les deux phases du cycle économique, en soutenant tout d'abord la croissance et en la bridant par la suite.
- La crise du Golfe fin 1990, a creusé le ralentissement de l'activité en 1991 et 1992 puisqu'il s'en est suivi une remontée temporaire du prix du pétrole au niveau de 1985. En outre, cette guerre a suscité un climat d'incertitudes qui est propice à une contraction des investissements.
Nous allons étudier la dimension internationale des fluctuations, c'est-à-dire, essayer de montrer, à travers l'analyse de cet article, comment la théorie du cycle réel peut s'appliquer en économie ouverte.
Pour cela, nous allons exposer le modèle RBC en explicitant ses caractéristiques, mais aussi ses limites, puis nous soulignerons son évolution et son application au niveau international.
[...] Ainsi, une économie ouverte a plus d'opportunités, en matière d'investissement qu'une économie fermée car l'épargne d'un pays pouvant être empruntée par un autre pays afin d'accroître son stock de capital. Epargne et investissement sont donc liés fortement. Le solde commercial : Les corrélations entre les exportations nettes et le produit sont négatives pour tous les pays : En effet, une croissance économique évolue avec une relance de la demande par l'importation, donc la part des importations croissante entraîne une dégradation de la balance commerciale. Des auteurs vont ensuite enrichir les études sur les cycles économiques, afin qu'elles soient plus complètes. [...]
[...] La modélisation RBC en économie ouverte est donc pertinente et nous a permis de repérer les faits stylisés dans les pays de l'OCDE MOTS CLES Cycle : Fluctuation économique alternée dont d'amplitude et la périodicité sont régulières. Le cycle comporte quatre phases : expansion, crise, dépression (ou récession), reprise. On distingue des cycles de durées plus ou moins longues, auxquels on donne le nom des économistes qui les ont étudiés (Kitchin : 3ans, Juglar : 10 ans et Kondratief : 50 ans). [...]
[...] La théorie du cycle réel et la dimension internationale des fluctuations conjoncturelles Introduction générale : les cycles historiques Problématique : Comment appliquer le modèle du cycle réel, basé sur une économie fermée, dans une économie ouverte ? Le modèle RBC Les caractéristiques du modèle Les faits stylisés nationaux Les limites de ce modèle II) L'évolution de la théorie : en économie ouverte Le modèle canonique de cycle réel international Des enjeux théoriques Les faits stylisés internationaux Conclusion Annexes : Les mots clés INTRODUCTION GENERALE Les cycles historiques Par les chocs auxquels a été soumise l'économie mondiale, la fin des Trente Glorieuses a sûrement été l'une des causes du renouveau de la réflexion sur les cycles économiques. [...]
[...] Le coefficient de corrélations se situe entre et +1. Change fixe : Parité d'échange d'une monnaie contre une autre maintenue au voisinage d'une valeur fixe. Trois procédés peuvent être utilisés : - définir les deux monnaies par une quantité d'or ou d'argent, ce qui aboutit à un rapport d'échange inverse de celui des poids de métal (régime de l'étalon-or) ; - centraliser les règlements internationaux (système de clearing) et en confier le monopole aux banques centrales ; - demander à celles-ci d'acheter ou de vendre des devises sur un marché des changes libre pour agir sur l'offre ou la demande et " tenir " le taux de conversion annoncé (étalon de change-or ou Système monétaire européen). [...]
[...] Parce qu'il isole théoriquement l'espace national, le régime des changes flexibles libère la politique économique d'une partie des contraintes extérieures. Par exemple, une diminution du taux d'intérêt pour encourager l'investissement provoquera une sortie des capitaux vers les marchés financiers étrangers plus rémunérateurs, ce qui modifiera l'arbitrage entre l'offre et la demande des monnaies dans le sens d'une dégradation du taux de change du numéraire domestique. Les prix des produits nationaux exprimés en devises vont alors décroître pour les clients du reste du monde et compenser l'inflation probablement induite par cette politique ; les exportations se développeront alors jusqu'à financer les importations stimulées par la relance. [...]
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