La croissance économique désigne un processus d'augmentation continue du volume de la production. Elle se manifeste notamment par un accroissement du revenu national, une diversification des biens et services sur le marché et un gain de la compétitivité de l'économie nationale. D'où vient alors la force motrice de la croissance économique d'un pays ?
Cette vieille question préoccupe les économistes depuis des siècles. Dès l'époque classique, les économistes ont entamé leur recherche sur l'origine de la richesse des nations et de la dynamique économique. De nombreuses études, inscrites dans divers courants de pensée économique, ont été consacrées à l'analyse de la croissance.
En particulier, depuis le milieu des années 1980, la croissance économique est devenue un champ très fécond de l'analyse économique, avec notamment l'émergence de la théorie de la croissance endogène. Cette nouvelle théorie, selon la définition de Bernard Guerrien, « cherche à expliquer la croissance économique à partir du processus même d'accumulation, sans avoir à recourir à des facteurs extérieurs, exogènes ».
Quelles sont les relations que cette nouvelle théorie de la croissance entretient avec les théories antérieures ? Représente-t-elle une avancée révolutionnaire dans l'histoire de l'analyse de la croissance ?
[...] Si le modèle de Solow est un modèle à un seul agent et à une seule entité, la théorie de la croissance endogène propose un modèle à agent représentatif c'est-à-dire qu'elle considère tous les individus et toutes les firmes comme identiques : les entreprises ont toute la même fonction de production et que les stocks disponibles du capital physique et humain sont répartis de façon égale entre les entreprises. Ainsi, la fonction de production agrégée est la même que celle des entreprises individuelles. B. La théorie de la croissance endogène, loin d'être un modèle unifié et complet, présente des imperfections 1. [...]
[...] Selon Solow, les pays possédant une faible quantité de la dotation initiale du capital connaissent un taux de croissance plus fort et rattrapent les pays qui possèdent une quantité plus importante du capital initial. De plus, pour surpasser l'état stationnaire, Solow a introduit l'idée du progrès technique. Or, si le progrès technique est le seul moyen d'impulser l'économie vers un plus haut niveau, il n'est qu'un résidu dans le modèle de Solow, c'est-à-dire que le niveau du progrès technique est fixé en dehors de l'intervention des agents économiques et il leur est attribué gratuitement. B. La théorie de la croissance endogène renouvelle le modèle de Solow 1. [...]
[...] Quels sont les ferments de croissance que les modèles de croissance endogène n'ont pas réussi à prendre en compte ? L'exemple de l'économie chinoise dont la vitesse de croissance surprend le monde entier n'illustre-t-il pas l'existence des facteurs non économiques qui sont derrière cet essor économique spectaculaire ? Bibliographie Ouvrages généraux Alain Beitone, Antoine Cazorla, Christine Dollo et Anne-Mary Drai, Dictionnaire des sciences économiques, 2e édition, Armand Colin p. 117-124 ; Brian Snowdon et Howard R. Vane, An Encyclopedia of Macroeconomics, Edition Edward Elgar p. [...]
[...] La théorie de la croissance endogène n'en fait pas une exception. A l'aide des analyses empiriques, les économistes des années 1980, à l'image de Paul Romer et de Robert Lucas, critiquent le modèle de Solow principalement sur deux points : Premièrement, la prédiction de Solow sur l'état stationnaire et la convergence des économies semble très loin de la réalité. D'une part, les travaux d'Angus Maddison[1] montrent que certains pays industriels ont connu des taux de croissance par tête positifs pendant plus d'un siècle et que ces taux n'ont pas tendance à décliner, tel est le cas des Etats-Unis. [...]
[...] La logique classique Les facteurs de production sont de nombre de trois : le travail, le capital et la terre. Le travail est rémunéré par le salaire, la terre par la rente et le capital par le profit. Le profit, qui apparaît comme un revenu résiduel, constitue le motif de l'accumulation du capital. L'accumulation du capital entraîne une augmentation de la demande de main-d'œuvre. Transitoirement, les salaires s'élèvent jusqu'à ce que la démographie augmente pour contrer l'accroissement des salaires. Une quantité plus grande de travailleurs induit une demande plus grande de grains, qui justifie la mise en culture de nouvelles terres, moins productives que les anciennes : d'où une augmentation du prix des grains, donc de la rente foncière, et aussi du salaire nominal correspondant au minimum vital. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture