L'œuvre principale de Adam Smith est intitulée Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations. Pourtant, il ne cherche pas la nature et la cause de toute richesse. La richesse est un champ très large, qui comprend la nature, les produits de l'industrie de l'homme, les relations sociales et beaucoup plus. La mesure de la richesse est presque sans limite. L'analyse économique, par contre, est limitée aux marchandises – la partie de la richesse avec une valeur économique.
La distinction essentielle est entre la valeur d'usage et la valeur d'échange. Pour Say la valeur d'usage, ou l'utilité, est la valeur subjective des biens. Elle est beaucoup plus que ça. Elle concerne tous les bénéfices qu'un objet ou un état peut porter à l'individu, subjectif ou objectif. La valeur d'usage s'attache à tout objet utile, quelle que soit la mesure de l'utilité. De la nécessité au simple désir, l'utilité est la mesure de la richesse.
L'analyse économique ne s'intéresse qu'à la richesse de valeur économique, ou valeur d'échange. Les marchandises font partie de la richesse totale ; « l'utilité n'est pas la mesure de la valeur d'échange, mais lui est essentielle. » L'« existence de la rareté est une condition nécessaire de l'entrée en action de la loi de la valeur. » La surabondance de la richesse fait que tout le monde peut s'en procurer sans échanger. Dès qu'un individu possède ce qu'un autre n'a pas, la loi de la valeur économique entre en vigueur. Les marchandises sont toujours rares et alors objets d'échange. Le même principe applique aux marchandises crées par l'industrie de l'homme. Elles ne sont pas disponibles à tous ; le travail apporte une distinction à la marchandise qui lui donne de la rareté, et en fait objet d'échange.
Cette distinction porte au paradoxe de la valeur. Un objet de grande utilité peut être d'une valeur d'échange très bas, et un objet de grande valeur d'échange peut être peu utile. L'exemple ricardien de l'air et de l'or illustre ce paradoxe. L'air est essentielle à la vie – il est d'une immense utilité. Cependant, il n'a aucune valeur d'échange parce qu'il n'est pas rare. Au contraire l'or, qui n'a presque pas d'utilité, a une grande valeur d'échange grâce à sa rareté.
La théorie classique de la valeur cherche à trouver la valeur réelle d'échange. Elle essaie de montrer que la source de la valeur d'échange est propre à la marchandise. La valeur économique est déterminée et déterminable. La détermination de cette valeur requiert une recognition d'une valeur autre que l'utilité (1). Il faut établir une base philosophique (1.1) et, de là, trouver son expression relative au marché (1.2). Pourtant, il est difficile de déterminer le taux de la valeur absolue d'une marchandise, et le débat se concentre sur la recherche d'un étalon invariable de la valeur (2). Ricardo essaie de trouver une mesure de la valeur propre à l'objet (2.1) mais ses opposants trouvent sa thèse illogique, et suivent la logique smithienne. La source de la valeur se trouve dans la comparaison des marchandises (2.2).
[...] Ce raisonnement marche si les prix sont résultat de la valeur travail- incorporé. Cette valeur ne se trouve pas dans le salaire de l'ouvrier, mais dans le prix de marché comprenant salaires et profit. Sa théorie d'exploitation explique qu'une hausse des salaires et le transfère de la valeur des capitalistes aux travailleurs, et ne résulte pas dans l'augmentation des prix. Même si il reconnaît que le capital a un rôle dans la production, il est minimal. La production des biens dans les mêmes conditions, où le capital est d'une valeur et d'une durée égale, permet la comparaison de la valeur travail- incorporé. [...]
[...] L'analyse philosophique est la base d'une théorie de la valeur empirique. L'analyse économique classique est une analyse du marché ; la valeur d'échange s'exprime dans l'échange des marchandises. Smith veut concilier la théorie abstraite d'une valeur absolue et les prix relatifs des objets. Il cherche dans le prix en argent, ou prix nominal, un raisonnement de base lié à la valeur inhérente, ou prix réel, de la marchandise. La théorie de la gravitation des prix voit les prix comme plus que résultat de simple hasard. [...]
[...] Le capital est un aspect substantiel et variable de la valeur. Ni dans le même temps et le même lieu, ni dans différents pays ou aux différents périodes, est la quantité de travail nécessaire dans la production d'un bien un mesure de la valeur réel De la valeur travail-commandé à l'offre et la demande Les difficultés avec la théorie de la valeur travail-incorporé fait revenir à la théorie de la valeur travail-commandé de Smith. La valeur d'une marchandise se trouve dans sa relation avec les autres marchandises. [...]
[...] La surabondance de la richesse fait que tout le monde peut s'en procurer sans échanger. Dès qu'un individu possède ce qu'un autre n'a pas, la loi de la valeur économique entre en vigueur. Les marchandises sont toujours rares et alors objets d'échange. Le même principe applique aux marchandises crées par l'industrie de l'homme. Elles ne sont pas disponibles à tous ; le travail apporte une distinction à la marchandise qui lui donne de la rareté, et en fait objet d'échange. Cette distinction porte au paradoxe de la valeur. [...]
[...] La comparaison des différents éléments de la qualité de travail pose des problèmes. Smith ne trouve pas de méthode exacte pour déterminer, par exemple, combien d'heures vaut une dextérité élevée. La valeur absolue vient de la mesure exacte du travail, mais la valeur relative d'échange s'exprime, de moyen inexact, par la négociation au marché. C'est en marchandant et en débattant les prix de marché qu'il s'établit, d'après cette grosse équité qui, sans être fort exacte, l'est bien assez pour le train des affaires communes de la vie. [...]
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