Veblen le premier a utilisé l'étiquette néoclassique pour caractériser les continuateurs de l'école classique, dans une définition pour le moins trouble. L'école libérale se situe de la Grande Dépression jusqu'aux années 30. Bien que certains « libéraux actuels », ou certains économistes se réclament d'être des « héritiers des néoclassiques ».
« Tout ce qui est non logique sort du champ de l'économie » Pareto. Tout ce qui n'est pas rationnel n'est pas pris en compte. En s'en privant, la théorie néoclassique ne peut prétendre à décrire la réalité. Le projet néoclassique bute sur sa propre volonté de circonscrire son champ d'étude (...)
[...] Le propre de l'analyse keynésienne est de montrer qu'à l'échelle macroéconomique, les effets sont très différents. Il existe de nombreux motifs pour lequel la demande pourrait être inférieure à l'offre, le premier reposant sur les modalités mêmes de la répartition. En particulier sur le marché monétaire et du travail, l'analyse keynésienne a prétendu montrer le caractère incomplet, partiel, dogmatique. - Keynes veut montrer que l'embauche des entreprises ne dépend pas principalement du salaire mais de la demande effective, du niveau d'activité de l'entreprise. [...]
[...] Les héritiers n'ont pas abdiqué du projet de faire de l'économie une science. Les prix Nobels d'économie couronnent ainsi de prix les héritiers des néoclassiques. De nouvelles écoles de sont développés, avec la théorie des jeux notamment. Le projet néoclassique se poursuit encore, et pourtant la limite de la capacité prédictive révélée par l'histoire semble intrinsèque au projet, restreignant son objet. N'est ce pas un des dilemmes fondamentaux de la pensée économique elle-même ? Pour pouvoir faire de l'économie une science, il faudrait en circonscrire le champ, mais cette opération amène à faire abstraction de certains déterminants essentiels, le mouvement de l'histoire, le rôle des institutions, les facteurs relevant des mentalités. [...]
[...] Cette thèse a été reprise par l'école des choix publics, introduisant l'analyse microéconomique dans le domaine politique. Il existe un marché politique dans lequel le choix public. Cette démarche amène à distinguer une situation d'offreur et de demandeur. Du coté des offreurs, le gouvernement, les ministres et secrétaires d'Etats, les partis et hommes politiques. La demande est diverse, pouvant provenir de catégories intéressées plus spécifiquement, par des professions, les lobbys par exemple, des communautés, syndicats, associations et chaque citoyen lui- même. [...]
[...] Entre le coût moyen et le coût marginal, le coût moyen diminue jusqu'à ce que le coût marginal diminue. De la même façon, les néoclassiques montrent que la maximisation du profit du consommateur en situation d'atomicité ou de monopole s'établit lorsque le coût marginal atteint la recette marginale. Le salaire doit ainsi s'établir au niveau de sa productivité marginale en valeur. Un vaste édifice théorique s'établit, fait d'équations, de calculs, aboutissant à une description très précise de chacun des marchés. [...]
[...] Jusqu'à quel point le projet néoclassique de faire de l'économie une science a-t-il aboutit ? Dans un premier temps, il faut bien constater l'effort néoclassique pour forger une science néoclassique à travers l'approche marginaliste, les différents courants de l'école de Cambridge, de Vienne ou de Lausanne. La microéconomie qui en est née reste toujours en vigueur. Dans un second temps, il apparaît que les notions d'équilibre général, de concurrence pure et parfaite, d'optimum soient plus discutables et se voient largement rejetés par d'autres analyses rivales. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture