Pour l'économiste, la maximisation de la satisfaction conditionne les choix économiques. Le bien-être est donc bien au cœur de l'analyse économique.
On peut alors se demander quels sont les moyens qui permettent d'atteindre ce bien-être recherché ?
Dans son ouvrage Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776), Adam Smith nous parle d'une main invisible qui permet aux individus de promouvoir l'intérêt général, justement par le fait que chacun recherche son intérêt personnel.
Les buts de l'économie du bien-être sont ici résumés : atteindre le bien-être de chaque individu pour assurer celui de la collectivité.
Dans The Economics of Welfare (1920), Pigou recherchait les situations optimales permettant de maximiser le bien-être des individus et de l'ensemble.
Pour l'économie du bien-être, c'est la détermination d'un optimum qui déterminera les choix politiques visant à maximiser le bien-être de la société.
Cependant, nous allons voir que les théorèmes de l'économie du bien-être, qui repose sur des hypothèses fortes, ont une portée réelle limitée. On peut se demander si il ne s'agit d'un simple modèle explicatif ou si ils ont une réelle valeur normative, qu'il faut prendre en compte dans les choix politiques.
Les théorèmes de l'économie du bien-être, vérifiables dans une situation d'équilibre général concurrentiel, sont-ils applicables dans la réalité ?
[...] L'impossible construction d'une fonction de bien-être social : Pour lutter contre l'indétermination des choix publics optimaux, Bergson et Samuelson tentent de créer une fonction de bien-être social (FBS) qui représenterait les préférences de la collectivité à l'égard de la répartition du bien-être entre les individus. L'optimum social correspond alors à la solution située sur la frontière de Pareto et atteignant l'utilité collective la plus grande possible. Nombreuses sont cependant les remises en cause de cette FBS : Comment pondérer les préférences individuelles ? [...]
[...] Dans The Economics of Welfare (1920), Pigou recherchait les situations optimales permettant de maximiser le bien-être des individus et de l'ensemble. Pour l'économie du bien-être, c'est la détermination d'un optimum qui déterminera les choix politiques visant à maximiser le bien-être de la société. Cependant, nous allons voir que les théorèmes de l'économie du bien-être, qui repose sur des hypothèses fortes, ont une portée réelle limitée. On peut se demander si il ne s'agit d'un simple modèle explicatif ou si ils ont une réelle valeur normative, qu'il faut prendre en compte dans les choix politiques. [...]
[...] L'entreprise ne peut alors pas satisfaire aux conditions d'optimalité, l'optimum ne peut être un équilibre général. Le premier théorème de l'économie du bien-être n'est pas applicable quand existent des rendements croissants, or ceux-ci sont caractéristiques des situations de monopole naturel. La tarification ne doit alors plus se faire au coût marginal mais sous contrainte d'un équilibre budgétaire. On parle de tarification optimale de second rang (définie par Ramsey et Boiteux) car elle est associée à une contrainte précise d'équilibre budgétaire. [...]
[...] L'intervention de l'Etat, parfois nécessaire, contredit les théorèmes de l'économie du bien-être. Bibliographie B. Guerrien, Dictionnaire d'analyse économique, La Découverte H. Varian, Introduction à la microéconomie, De Boeck Université chapitre 32 J.Stiglitz, Principes d'économie moderne, De Boeck Université chapitre 13 P.A. Samuelson, W.D. Nordhaus, Economie, Economica chapitre 15 J. Généreux, Economie politique tome 2 : Microéconomie, Hachette Les Fondamentaux D. Flouzat, C. Pondaven, Economie contemporaine, Tome 1 Les fonctions économiques Puf J. [...]
[...] Si le premier théorème est souvent associé à une idée de décentralisation, le second est au contraire plutôt associé à une idée d'intervention, car il stipule que si le planificateur social se donne un objectif efficace au sens de Pareto (ce qui est logiquement le cas), alors il peut l'atteindre en ne modifiant que les dotations initiales des agents, puis en les laissant prendre leurs propres décisions. Les théorèmes de l'économie du bien-être établissent donc une correspondance entre équilibre du modèle de concurrence pure et parfaite et optimum de Pareto. Il s'agit donc d'un argument en faveur de la concurrence : elle conduirait à une allocation optimale des ressources, donc à la meilleure combinaison possible des biens et des services. II) . [...]
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