Frederic Winslow Taylor a dit à l'ouvrier Michael Johnson Shartle « On ne vous demande pas de penser : il y a des gens payés pour ça, alors mets-toi au travail. »
Le taylorisme est une organisation scientifique du travail reposant sur une double division du travail et sur un chronométrage des tâches. La division verticale sépare la conception de l'exécution ; la division horizontale assure la spécialisation des tâches (une par ouvrier).
Les Nouvelles Formes d'organisation du Travail (NFOT) sont apparues dans les années 1960.
Les NFOT marquent-elles la fin du taylorisme ou bien s'agit-il simplement de nouvelles formes déguisées d'Organisation Scientifique du Travail (OST).
Dans un premier temps, nous verrons les différences entre taylorisme et NFOT. Puis, nous nuancerons notre pensée en examinant ce qui rapproche ces deux formes d'organisation du travail (...)
[...] La flexibilité est donc à l'origine d'emplois dits précaires, atypiques, en soit instables. C'est le phénomène de précarisation de l'emploi, conséquence directe de la flexibilité du travail. Le taylorisme permettait aux ouvriers d'entrer dans une entreprise et d'évoluer afin d'accéder à des postes plus qualifiés. Les emplois dits norme d'emplois fordistes étaient à durée indéterminée donc stables. Les NFOT, par les emplois précaires n'assurent ni le plein emploi, ni de pouvoir évoluer au sein de l'entreprise. Il y adonc un risque de stagner en bas de l'échelle salariale. [...]
[...] On élargit les responsabilités des ouvriers, on ne sépare plus la conception de l'exécution, on crée une rotation des postes afin de briser la monotonie du travail à la chaîne. B : Répercussions sociales Les modifications économiques au sein du travail ont entraîné des répercussions sociales sur les salariés. En effet, l'adaptabilité à la demande des consommateurs demande aux salariés une grande polyvalence. Le taylorisme demandait à ses ouvriers soumission et obéissance comme nous l'avons vu avec la citation de Taylor lors de l'introduction. [...]
[...] Les NFOT ne seraient donc pas une rupture avec le taylorisme mais un prolongement de celui-ci. Nous allons donc étudier les fondements du taylorisme et des NFOT. Leur but est commun : la réduction maximale des coûts de production et la recherche des gains de productivité. Organiser le travail c'est le diviser selon certains principes dans le seul et unique but de gagner en productivité et en profits pour l'entreprise. Le taylorisme exerçait un strict contrôle de la production par la hiérarchie. [...]
[...] Les divisions horizontales et verticales s'appliquent aussi aux salariés de ce secteur : l'exemple de Mac Donald l'illustre bien. En effet, chaque employé réalise une tâche bien précise et la répète durant toute la phase de production. Ainsi, les tâches répétitives existant durant le taylorisme persistent aujourd'hui. De plus, l'informatisation et l'automatisation renforce cet effet en soumettant les employés aux cadences de la machine : comme dans le cas de la banque. La demande de qualité des consommateurs entraîne dans certains secteurs une standardisation des procédures : la division du travail est donc à nouveau nécessaire. [...]
[...] Conclusion Nous avons vu que les NFOT sont souvent présentées comme des remises en cause du taylorisme, un post-fordisme Mais celles-ci gardent les mêmes fondements tels que la recherche des gains de productivité et non forcément le souci du bien-être des salariés. Les anciens modes d'organisation du travail subsistent et se diffusent même dans certains secteurs, comme le tertiaire. La flexibilité, source de conflits au sein des entreprises, doit-elle être plus limitée afin de garantir aux salariés un niveau de vie correct ? En effet, le précariat et les horaires (comme la nuit, le dimanche) difficiles sont-ils une source de déprime chez les jeunes salariés ? [...]
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