La sectorialisation dans l’économie, de Adam Smith à nos jours

Résumé du document

C'est Adam Smith qui pour la première fois a théorisé l'idée d'avantages absolus dans son ouvrage La recherche sur la nature et les causes de la richesse des Nations, dans lequel il incitait les pays à se spécialiser sur les productions sur lesquelles ils bénéficiaient de dotations en ressources naturelles ou d'une avance technologique. David Ricardo a ensuite repris cette idée pour sa théorie des avantages comparatifs.

De nos jours, la mondialisation a accentué la nécessité, pour les pays, de se spécialiser sur des secteurs et des marchés spécifiques selon la demande internationale.

La spécialisation sectorielle d'un pays consiste pour celui-ci à développer en priorité certains secteurs au détriment d'autres, en vue d'ajuster l'offre nationale à la demande mondiale. La spécialisation de l'industrie est ainsi déterminante pour stimuler les exportations dans l'optique d'assurer une balance commerciale au moins équilibrée, sinon excédentaire.

A l'heure actuelle cependant, la balance française est déficitaire. La spécialisation géographique représente quant à elle la propension à s'implanter sur des marchés extérieurs ? Son but étant évidemment de profiter de ceux qui sont le plus porteurs.

Le problème est de savoir en quoi la spécialisation sectorielle et géographique de l'économie française est défavorable aux exportations.

Extraits

[...] La spécialisation sectorielle de la France a été construite de telle sorte qu'elle est conforme aux avantages comparatifs de notre pays. Ainsi, elle est basée sur trois grands secteurs dans lesquels les entreprises françaises sont particulièrement compétitives : 1. Les produits intermédiaires c'est-à-dire les produits de haute et moyenne technologie : aéronautique, automobile 1. Les produits agroalimentaires : céréales, produits céréaliers, vins et spiritueux 1. Les produits haut de gamme, toute l'industrie du luxe : cosmétiques, articles de mode À eux-seuls, ces trois secteurs représentent des exportations françaises, ce qui est considérable. [...]

[...] Bibliographie indicative - Introduction à l'économie de Jacques Généreux (2001) - Adam Smith et l'origine du libéralisme de Michaël Biziou (2003) - Sociologie des organisations. [...]

[...] Néanmoins, la position sectorielle de la France présente des défauts. D'abord, du fait du manque d'investissement en recherche et développement, elle est spécialisée dans des secteurs à trop faible technologie, ce qui a l'inconvénient de placer nos entreprises en concurrence avec celles des pays émergents qui ont des coûts de main-d'œuvre beaucoup plus faibles et donc un prix plus attractif. Par ailleurs, et à la différence de l'Allemagne, la France ne fait pas un effort assez important en ce qui concerne les produits de haute et moyenne technologie dont la demande est forte, notamment pour les machines- outils. [...]

[...] La spécialisation de l'industrie est ainsi déterminante pour stimuler les exportations dans l'optique d'assurer une balance commerciale au moins équilibrée, sinon excédentaire. À l'heure actuelle cependant, la balance française est déficitaire. La spécialisation géographique représente quand à elle la propension à s'implanter sur des marchés extérieurs . Son but étant évidemment de profiter de ceux qui sont le plus porteurs. Le problème est de savoir en quoi la spécialisation sectorielle et géographique de l'économie française est-elle actuellement défavorable aux exportations? [...]

[...] Une réorientation non pas forcément vers des produits de haute technologie, mais plutôt vers des produits qui tiennent davantage compte d'un souci de différenciation et d'adaptation aux besoins. Des produits d'une qualité élevée qui justifie des prix élevés et donc des bénéfices plus importants sans impact négatif sur les ventes. L'autre avantage de cette réorientation est de ne pas glisser vers une économie de connaissance dans laquelle les salariés les moins qualifiés seraient exclus. II. Spécialisation géographique inadaptée à la conjoncture actuelle 1. La France embourbée dans le marasme européen A. [...]