Le modèle IS-LM standard est un modèle à prix fixes. La production peut augmenter ou diminuer sans incidence sur les prix. Or, l'évolution des prix est une donnée fondamentale des économies contemporaines et constitue une préoccupation importante dans la période de l'après-Seconde Guerre mondiale.
Les économistes keynésiens, dont la pensée devient presque unanimement dominante en macroéconomie dans les années 1940 et 1950, ressentent alors le besoin de faire évoluer leur système théorique pour lui permettre de fonder un « keynésianisme de la prospérité » qui puisse se substituer au « keynésianisme de la dépression » élaboré au moment de la grande crise.
L'occasion de le faire va leur être fournie par la publication, en 1958, par l'économiste néo-zélandais Alban Phillips, d'une étude statistique et économétrique mettant en évidence une liaison entre chômage et variation des salaires. Cette relation, une fois déclinée par Paul Samuelson et Robert Solow en une relation entre chômage et inflation, servira de base aux politiques économiques jusqu'au milieu des années 70.
[...] Les études empiriques ont consisté pour l'essentiel à tester le même type de relation pour d'autres économies de marché que le Royaume-Uni. Les études théoriques, elles, ont visé à fournir des fondements analytiques à l'existence de cette relation (E. Phelps, 1969), et ce d'autant plus qu'elle devenait rapidement un enjeu du débat de politique économique à la suite des travaux de p. Samuelson et R. Solow. La relation entre inflation et chômage Le schéma de Phillips ne va devenir une référence qu'à l'occasion d'un travail de Paul Samuelson et Robert Solow présenté en décembre 1959 lors du 72ème colloque de l'American Economic Association, et publié en mai 1960 dans l'American economic review. [...]
[...] Elle n'est efficace qu'à CT, à condition que l'inflation soit mal anticipée : il faut donc un effet de surprise pour réduire le chômage. Quant au taux de chômage naturel, c'est un taux structurel dont le niveau ne peut être diminué que par des mesures structurelles (ex. : flexibilisation du marché du travail, incitation des agents à travailler). Il faut donc, selon FRIEDMAN, renoncer aux politiques conjoncturelles d'inspiration keynésienne. La seule politique à adopter, c'est une politique de lutte contre l'inflation par restriction de la masse monétaire. [...]
[...] Si l'inflation est sous-estimée (Pa = P0 alors le (taux de croissance du) salaire réel est sous-estimé l'offre de travail sera moins (insuffisamment) élevée ; le niveau de chômage s'établira au- dessus de son niveau naturel à U2. On voit bien que, selon l'explication monétariste de la courbe de Phillips, c'est le comportement de l'offreur de travail qui est déterminant. [...]
[...] ( La critique de la conception keynésienne de la politique économique - Considérons une économie où il y a trois agents représentatifs : les entreprises parfaitement informées de la structure des prix relatifs et optimisatrices ; les salariés susceptibles d'être victimes d'illusion monétaire en raison de leurs mauvaises anticipations de prix ; l'état qui compte tenu de l'arbitrage existant entre inflation et chômage - veut améliorer le niveau d'emploi même au prix d'une inflation plus élevée. - La situation initiale de l'économie est celle définie au point A. En ce qui concerne le marché du travail, il est à l'équilibre mais apparaît un taux de chômage naturel (UN). Graphique 4. * L'État (en l'occurrence les autorités monétaires) constate du chômage, il le juge excessif et entreprend une relance de style keynésien. [...]
[...] Elle reprend la référence au concept de taux de chômage naturel mais pour les monétaristes, une variation de la masse monétaire peut avoir un effet à CT sur les grandeurs réelles (du fait de l'illusion monétaire des agents) et donc la dichotomie entre les sphères réelles et monétaires n'est pas totale à CT (même si dans le LT, profiter de cette opportunité à CT se paie au prix d'une inflation plus élevée et nourrit une situation de stagflation). Pour la nouvelle macro classique, l'économie réagit instantanément à une variation de la masse monétaire pour retrouver sa trajectoire naturelle : la courbe de Phillips est toujours verticale, même à CT. [...]
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