Règle de Taylor, enjeux, construction, taux d'intérêt, banques centrales, orientation de la politique monétaire, stabilité des prix, croissance économique, plein emploi
La règle de Taylor est une règle de conduite pragmatique selon laquelle le taux d'intérêt devrait être modulé par les autorités monétaires à un niveau égal au taux d'intérêt d'équilibre (lequel dépend de la croissance potentielle), plus un pourcentage de l'écart d'inflation (l'inflation effective moins l'inflation visée), plus un pourcentage de l'écart de croissance ou output gap. La règle de Taylor reflète ainsi le comportement moyen de la plupart des banques centrales sur le passé récent et permet donc d'indiquer si la politique monétaire est plus ou moins accommodante ou restrictive.
[...] C'est bien sur une valeur contestable du fait du changement constant de situation économique, que ce soit dans le temps ou dans l'espace. Les objectifs d'inflation diffèrent d'une Banque Centrale à l'autre. Par exemple, la BCE fixe cet objectif à alors qu'aux États-Unis, l'objectif de la FED se rapproche davantage des Le niveau de la croissance économique potentielle diffère selon les pays. L'interprétation de la règle de Taylor peut être ambiguë Les Banques Centrales prennent leurs décisions en fonction d'un large panel de variables. [...]
[...] La règle de Taylor fait intervenir trois variables : le taux d'intérêt réel d'équilibre, le gap d'inflation et le gap de production. Nous constatons alors aisément qu'elle correspond alors à une règle de politique monétaire reliant mécaniquement le niveau du taux d'intérêt à très court terme contrôlé par la banque centrale à l'inflation et à l'écart de production. B/Son Utilité En 1993, Taylor reproduit le comportement des taux d'intérêt américains pendant les années 1980 à l'aide d'une règle simple, comprenant deux cibles : une cible d'inflation et une cible d'activité. [...]
[...] La règle de Taylor supporte de nombreuses critiques, car elle est considérée comme trop simple, donc ne permettant pas d'appréhender correctement la complexité des phénomènes économiques. Conclusion : La règle de Taylor est finalement ingénieuse et souvent utilisée, mais assez approximative. Plus sophistiqués et interprétables en évolution, les Indices des Conditions Monétaires et Financières (ICMF) permettent d'apprécier l'orientation de la politique monétaire au regard de l'évolution des autres variables monétaires et financières que sont les taux obligataires, la capitalisation boursière et surtout les taux de change. [...]
[...] Dans ce cas, la règle de Taylor aide à mettre en balance ces différentes considérations pour fixer le taux d'intérêt. Taylor suggère que les banques centrales doivent augmenter le taux d'intérêt nominal de plus d'un point pour chaque augmentation d'un point de l'inflation. L'output gap qui sert à la construction de la règle de Taylor désigne l'écart de production, où déficit de la croissance effective par rapport à la croissance potentielle. Un output gap important est un signe de capacités inemployées dans l'économie, et modère donc (toutes choses égales par ailleurs) l'inflation. [...]
[...] Elle représente en outre la fonction de réaction de la banque centrale. Son équation se présente généralement sous la forme suivante : Avec : • it le taux d'intérêt nominal à l'instant t et fixé par la Banque centrale • est un taux d'intérêt neutre, • t - , l'écart entre l'inflation observée et l'inflation ciblée par la BC • yt - , l'écart entre la production observée et la production potentielle. • Les coefficients et ay sont déterminés économétriquement par les économistes des banques centrales, pour la zone monétaire concernée ; l'équation de Taylor permet alors de calculer la valeur optimale à fixer pour le principal taux directeur de la banque centrale, ce dernier ayant une grande influence sur les taux d'intérêt de la zone économique. [...]
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