Le rapport Meadows du Club de Rome (1973)

Résumé du document

Dans son édition du 1er avril 2008, le journal "Le Monde" revient sur l'évolution d'un sondage sur la période 1972-2008. La question qui était posée aux Français était : "Quand vous regardez la manière dont évoluent la France et les Français, avez-vous l'impression que les choses vont en s'améliorant ou au contraire qu'elles ont tendance à aller plus mal ?".

Au milieu de l'année 1972, seulement 32 % des sondés sont pessimistes, contre 35 % d'optimistes et 33 % qui pensent qu'il n'y a pas de changement, il n'y a donc pas de peur du futur de la part de la population française. La même année, un rapport d'experts est publié, celui du club de Rome.

Le club de Rome est une association internationale et non politique réunissant aussi bien des économistes, des industriels, des scientifiques ou des humanistes. Cette association est fondée le 8 avril 1968 à l'initiative d'Aurelio Peccei, un italien membre du conseil d'administration de Fiat, et d'Alexander King, un scientifique et fonctionnaire écossais. Cette organisation comprend des membres de dizaines de pays, provenant de tous les continents. Le club de Rome tient son nom du lieu de leur première réunion.

Extraits

[...] Dans les années 70, on est loin de la crise, donc le discours du club de Rome peut passer pour un discours irréel. Enfin, le club de Rome a pourtant le mérite de mettre au-devant de la scène les questions de pollutions, qui étaient jusqu'alors peu étudiées. De plus, il met en avant un modèle qui met en relation plusieurs critères, le modèle de la dynamique des systèmes. Ce système peut être un bon résumé du système économique mondial. Le souci est plus la façon d'interpréter le système que le système lui-même. [...]

[...] Pour ce qui est des énergies renouvelables, cela est encore plus visible, évidemment, les ressources naturelles vont baisser, c'est un fait, on ne peut pas remettre du pétrole dans la terre, mais on ne peut pas non plus savoir pour combien de temps il reste des ressources, précisément parce qu'elles ne sont pas forcément encore trouvées. - La deuxième critique que l'on peut faire à ce rapport est son irréalisation. En effet, ce que préconise le rapport, c'est-à-dire à baisser volontairement la croissance, est inimaginable. Cela voudrait dire par exemple qu'une entreprise devrait produire moins alors qu'il y a une demande. Pour l'instant, il y a croissance, ça veut donc dire qu'il y a une demande, qu'il y a un marché pour les produits manufacturés. [...]

[...] Pourtant, de nouvelles pratiques sont apparues peu à peu, dont la notion de développement durable dont certains estiment que le club de Rome est un des inventeurs. Enfin, pour conclure de la même manière que nous avons commencé, le sondage du Monde a montré qu'après les bons niveaux des années 70, le moral des Français a chuté progressivement et à part les sursauts lors des élections, il est resté bas depuis 1974. A l'heure actuelle, seulement 19% des Français sont optimistes, contre 64% de pessimistes. [...]

[...] - Tout d'abord, on peut douter de la fiabilité des courbes avancées par le club de Rome. En effet, les données sur lesquelles se base la thèse sont fictives, c'est-à-dire que ce ne sont que des suppositions d'experts. La croissance exponentielle ne va peut-être pas continuer sans pour autant qu'il y ait une crise. De même, les experts se basent sur une croissance forte qui va durer jusqu'à la crise. Or, le calcul de la croissance est très complexe. Chaque année, la croissance est calculée par tous les états pour faire leur budget, et la croissance calculée n'est jamais finalement celle qui a eu lieu. [...]

[...] Il prévoit la quasi-disparition de ces ressources vers 2070. Il dénonce une dépendance accrue des états industriels sur ces matières premières énergétiques, dont le manque amènerait irrémédiablement à une crise économique grave. Ensuite, pour les experts du MIT, l'augmentation de la croissance provoque la pollution de l'environnement. A la ligne ils parlent de détérioration de l'environnement Les thèmes de pollution ou d'écologie sont finalement assez récents au début des années 70. Pour donner un exemple concret, l'association Greenpeace, qui se veut défenseur de l'environnement, est créée en 1971. [...]