L'homo oeconomicus est l'archétype de l'agent économique, modèle issu de la théorie microéconomique classique , et à la base de la théorie néoclassique, caractérisé par des hypothèses simplificatrices.
C'est un individu qui n'a jamais existé, dont aucun économiste n'a d'ailleurs prétendu l'existence en tant que tel ; mais on lui suppose les caractéristiques de l'agent économique type. Ce sujet abstrait, sans épaisseur sociale – sans nationalité, ni sexe, ni âge, ni religion, ni aucune autre caractéristique susceptible de l'influencer dans ses choix économiques – est supposé parfaitement informé et rationnel ; il cherche toujours à maximiser son profit ou sa satisfaction (selon qu'il est producteur ou consommateur) tout en minimisant sa souffrance, c'est-à-dire ses coûts ; et tous ses choix vont dans ce sens.
Le concept de l'homo oeconomicus, très artificiel, s'est attiré diverses critiques au cours de son histoire, notamment du fait de son caractère caricatural : on lui reproche d'incarner une vision beaucoup trop réductrice de l'humanité.
Cependant, de même que pour les autres modèles économiques, le réalisme importe assez peu : il s'agit plutôt de savoir si le modèle est utile, s'il remplit sa fonction.
Cette fonction du modèle de l'homo oeconomicus, quelle est-elle ? C'est ce que nous nous proposons d'étudier ici ; pour ce faire, nous nous intéresserons tout d'abord à la façon dont le modèle de l'homo oeconomicus simplifie l'analyse en la modélisant, facilitant ainsi la théorisation de la microéconomie ; nous nous attacherons ensuite à démontrer que le modèle de l'homo oeconomicus permet une approche mathématique de la microéconomie, dans une optique prévisionnelle.
[...] Il est incontestable que les comportements humains réels diffèrent de ceux de l'homo oeconomicus, ainsi que l'a mis en évidence le Pr. Knudson, de l'Université de Stanford, dans une étude montrant que l'attitude mentale des investisseurs dévie souvent de la rationalité vers l'émotivité lors de décisions financières. Mais il ne s'agit pas, avec l'homo oeconomicus, d'adhérer au déterminisme en prétendant prévoir avec réalisme et exactitude les comportements humains, qui sont par essence partiellement imprévisibles ; il s'agit simplement de dégager, en les affirmant au risque de les caricaturer, les tendances les plus remarquables de l'agent économique type, afin de mettre en lumière des lois des tendances générales, auxquelles chaque individu pris isolément déroge, mais qui reflètent en quelque sorte la norme des comportements économiques. [...]
[...] Cette fonction du modèle de l'homo oeconomicus, quelle est-elle ? C'est ce que nous nous proposons d'étudier ici ; pour ce faire, nous nous intéresserons tout d'abord à la façon dont le modèle de l'homo oeconomicus simplifie l'analyse en la modélisant, facilitant ainsi la théorisation de la microéconomie ; nous nous attacherons ensuite à démontrer que le modèle de l'homo oeconomicus permet une approche mathématique de la microéconomie, dans une optique prévisionnelle. Le modèle de l'homo oeconomicus simplifie l'analyse économique en la modélisant : il facilite ainsi la théorisation de la microéconomie o l'homo oeconomicus possède les principales caractéristiques d'un agent réel Le modèle simplificateur de l'homo oeconomicus permet d'expliquer plus facilement les grands phénomènes microéconomiques. [...]
[...] Inévitablement, le risque existe alors de déraper dans des domaines n'ayant plus de rapport avec l'analyse économique, atteignant les limites de l'outil. Le modèle de l'homo oeconomicus permet une approche mathématique de la microéconomie: il cherche des lois de façon scientifique dans une optique prévisionnelle o l'homo oeconomicus constitue une bonne approximation du comportement humain réel o Pour les économistes qui l'utilisent, le modèle de l'homo oeconomicus est une approximation du comportement humain réel, définie de façon à permettre des raisonnements rigoureux tels que des modèles mathématiques. [...]
[...] Bien que certains puristes, tels les membres de l'école autrichienne, refusent tout théorème basé sur le fantôme mythique de l'homo oeconomicus ou la notion statistique d' average man (homme moyen), une grande partie de l'analyse économique actuelle consiste à comparer le comportement d'agents réels à celui de l'homo oeconomicus ; un modèle par ailleurs constamment amélioré, de plus en plus paramétrable et adaptable notamment grâce à la logique floue et aux probabilités bayésiennes, deux intéressantes tentatives mathématiques d' humanisation des résultats (visant à corriger la trop grande rigidité des anciens modèles binaires). [...]
[...] A quoi sert le modèle de l'homo oeconomicus ? L'homo oeconomicus est l'archétype de l'agent économique, modèle issu de la théorie microéconomique classique, et à la base de la théorie néoclassique, caractérisé par des hypothèses simplificatrices. C'est un individu qui n'a jamais existé, dont aucun économiste n'a d'ailleurs prétendu l'existence en tant que tel ; mais on lui suppose les caractéristiques de l'agent économique type. Ce sujet abstrait, sans épaisseur sociale sans nationalité, ni sexe, ni âge, ni religion, ni aucune autre caractéristique susceptible de l'influencer dans ses choix économiques est supposé parfaitement informé et rationnel ; il cherche toujours à maximiser son profit ou sa satisfaction (selon qu'il est producteur ou consommateur) tout en minimisant sa souffrance, c'est-à-dire ses coûts ; et tous ses choix vont dans ce sens. [...]
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