Adam Smith, à l'origine du mouvement Classique, publie en 1776 l'ouvrage « Recherche sur la nature et les causes de l'enrichissement des nations », qui révolutionne la pensée économique et fonde le libéralisme. Ainsi, il élabore une nouvelle théorie, démontrant que la liberté est la condition du progrès et prône la non-intervention de L'Etat dans le système économique. Près de cent cinquante ans plus tard, un autre économiste nommé John Maynard Keynes publie la « Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie », qui fonde à son tour ce qu'il est désormais convenu d'appeler « le système keynésien ». Ces deux mouvements, recherchant l'un et l'autre l'équilibre de macro-économique comme finalité, n'ont pas les mêmes conceptions de la politique à mener. Ainsi, les mouvements classique et keynésien se heurtent-ils sur la question de la politique monétaire à conduire : les classiques prônent la non-intervention de l'Etat, alors que les keynésiens déclarent son intervention indispensable ...
[...] Ce point est donc étroitement lié au thème de la production et de l'emploi, également sujet de désaccord à l'origine des controverses entre classiques et keynésiens sur la politique monétaire. D'après Keynes, le niveau de production se base sur les anticipations des entrepreneurs. En effet, ceux-ci explorent la conjoncture économique afin d'anticiper la demande de produit. Ils déterminent ainsi une production, et donc un niveau d'emploi ainsi qu'un niveau de prix leur permettant de maximiser le profit. On est ici dans un cadre admettant la surproduction, impliquant des pertes pour l'entreprise. [...]
[...] L'Etat se doit donc d'intervenir afin de stimuler les investissements quand cela est nécessaire. Pour démonter cela, Keynes créé le modèle IS-LM, décrivant la relation entre consommation -investissement et motifs de détention de monnaie. Grâce à ces courbes, on voit les influences réciproques de la monnaie et le taux d'intérêt. L'équilibre conjoint des courbes détermine la production d'équilibre et le taux d'intérêt d'équilibre. La masse monétaire ayant une influence sur ces deux éléments, il est encore important de la faire varier lorsque cela est nécessaire. D'où le rôle de l'Etat. [...]
[...] Les keynésiens fonctionne donc dans une logique d'économie monétaire. Si les produit une fuite or du système économique, Keynes les contredit en élaborant sa théorie sur la détention de monnaie. D'après lui, les agents économiques peuvent détenir de la monnaie pour trois motifs. Le motif de spéculation, le motifs de précaution (les agents anticipent des changements économique et gardent de la monnaie au cas ou ils en auraient besoin), et le motif de transaction (afin d'effectuer des paiements personnels ou professionnels). [...]
[...] Cette différence implique que les deux courants aient une vision opposée de l'efficacité de la politique monétaire. Les classiques considèrent donc la monnaie comme un voile, comme un instrument d'échange, élément neutre dans l'économie, n'ayant aucune influence sur les variables économiques. Dès lors, on peut deviner que le concept de politique monétaire ne correspond pas aux idées du courant. En effet si la monnaie est neutre, aucune intervention de l'Etat sur sa masse ne fera varier quelque élément (on le voit notamment dans la relation Mv=pQ). [...]
[...] La question qui vient alors est de savoir quels sont les points si diamétralement opposés dans les deux théories qui provoquent un désaccord sur l'intervention de l'Etat dans le système économique en matière de politique monétaire? On peut tout d'abord considérer l'approche de la monnaie du point de vue des deux mouvements, qui diffère totalement sur la simple base de son rôle. Puis on peut se pencher sur la question de l'emploi et des conditions de l'équilibre macro-économique des deux courants. Ayant considéré ces deux éléments, on pourra finalement faire apparaître les raisons des différentes positions en ce qui concerne la politique monétaire. Chez les classiques, la monnaie est neutre. [...]
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