Maximisation du profit, coût marginal, recette marginale, prix de vente, agent individuel, producteur, noeud de contrat, nature de l'entreprise, théorie de l'agence, RSE Responsabilité Sociale et Environnementale, limite, approche contractuelle, gouvernance actionnariale, efficacité organisationnelle, analyse contractuelle, théorie néoclassique
Depuis quand la question de la nature de l'entreprise s'est-elle posée ? À quelle thèse le noeud de contrats renvoie-t-il ?
Pour les néoclassiques au XIXème siècle, la firme a d'abord été envisagée comme une firme-point. En CPP, l'entreprise a comme objectif la maximisation du profit. Elle produit jusqu'à ce que le coût marginal soit égal à la recette marginale, en CPP le prix de vente. Mais ici, la firme n'est pas envisagée comme une organisation mais comme un agent individuel, le producteur.
[...] Ce qui laisse la porte ouverte à l'opportunisme : rechercher son intérêt à travers la ruse ou la tricherie, ce qui augmente les coûts de transactions. La fréquence des transactions, le degré d'incertitude et la spécificité des actifs influencent positivement ces derniers. Les firmes vont choisir d'intégrer une activité lorsque les coûts de transactions sont supérieurs aux coûts d'organisation. Ainsi, le rachat par Michelin de plantation d'hévéas pour sécuriser ses approvisionnements relève de cette logique. *Cependant, une explication concurrente existe au sein des approches contractuelles. O. Hart, tout en souscrivant à l'hypothèse de rationalité parfaite, souligne que les contrats sont de fait incomplets. [...]
[...] En effet, l'entreprise est un lieu de création collective de valeur. L'entreprise, au sens moderne du terme ne peut se définir seulement par la maximisation du profit. Le rôle de toutes les parties prenantes doit être reconnu. C'est l'un des objets de la loi Pacte (Plan d'Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) votée fin 2018 en France notamment en réaffirmant le rôle des salariés dans les Conseils d'Administration, en introduisant l'intérêt social de l'entreprise et la possibilité de société de mission. [...]
[...] Certaines analyses contractuelles permettent d'expliquer les stratégies d'intégration *L'analyse de l'entreprise comme organisation basée sur des contrats remonte aux travaux de R. Coase. Dans un article de 1937 « The nature of the firm », il souligne que la raison d'être des entreprises est que le recours au marché est couteux. Etablir une relation marchande par un contrat avec un tiers implique des coûts d'information, de rédaction et de surveillance. Passer par la hiérarchie permet d'éviter ces coûts. Cependant, la hiérarchie implique elle aussi des coûts, appelés coûts d'organisation. [...]
[...] Or, il est un agent singulier dans l'entreprise, notamment pour l'innovation. Au total, la vision contractuelle de l'entreprise est particulièrement problématique pour les pays développés, à la frontière technologique, qui sont des économies de la connaissance. Des approches alternatives envisagent donc l'entreprise comme un nœud de compétences, c'est-à-dire intégrer les connaissances, les compétences et l'innovation *Ainsi, les approches behavioristes, par exemple Cyert et March, insistent sur la capacité collective des acteurs de l'entreprise à créer des synergies en combinant les connaissances et des compétences avec les actifs de l'entreprise. [...]
[...] *L'efficacité organisationnelle de l'entreprise dépend du système d'incitations mis en place. En effet, dans la théorie de l'agence, les agents sont parfaitement rationnels et l'information est imparfaite. D'où des asymétries d'information qui peuvent engendrer deux problèmes majeurs : la sélection adverse et l'aléa moral. Il s'agit alors de construire des incitations telles que l'agent soit amené à se comporter comme s'il maximisait la fonction d'utilité du principal. Par exemple, le salaire aux pièces dans le taylorisme a pour but d'accroitre la productivité. [...]
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