Parler de la pensée marxiste, c'est tout d'abord s'intéresser à son principal sujet d'étude : la critique du capitalisme. Ainsi, dans ce passage extrait du premier volume du « Système de monde du XVème siècle à nos jours », intitulé « Capitalisme et économie-monde (1450-1640) », Wallerstein (1930- ) nous expose les préludes médiévaux à la naissance de « l'économie-monde » en Europe au XVIème siècle. Cet historien, sociologue et économiste américain, fût entre autre professeur de sociologie, directeur du centre Fernand Braudel pour l'Étude de l'Économie, des Systèmes Historiques et des Civilisations et occupa par intermittence le poste de Directeur d'études associé à l'École des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris et présida l'Association internationale de sociologie (...). Dans une première partie, nous nous attarderons à démontrer en quoi la naissance ainsi que le développement de « l'économie-monde » est fortement imprégnée par le rôle de l'Etat (I) puis, nous évoquerons les conséquences du mode de développement économique capitaliste (II).
[...] La réponse pour Wallerstein se trouve dans l'espoir que lui apporta le communisme. A sa chute, bien que le monde capitaliste se considéra comme gagnant à court terme, il ne l'est donc pas sur le long terme car son système a perdu le frein qui lui de fonctionner. Le système risque donc de s'effondrer par le bas Néanmoins, il y a aussi un danger touchant le haut car les Etats du centre sont directement victimes de cette économie-monde à cause de l'interdépendance des économies entre elles et des différentes économies nationales vis-à-vis de la puissance hégémonique. [...]
[...] Par exemple, certains pays ont même profité de ce système pour passer de la périphérie au centre. C'est l'exemple de la Corée du Sud. Cette vision manichéenne et réductionniste est d'ailleurs la principale critique que les autres penseurs ont faite à Wallerstein. Pour arriver aux idéaux égalitaires prônés par Wallerstein, il faudrait plus qu'une révolution mondiale pour que des Etats par nature définis comme égoïstes, abandonnent leurs avantages pour plus d'égalité. Ainsi, l'auteur apporte une critique portant sur le capitalisme sans donner de réelles solutions. [...]
[...] Conclusion Wallerstein nous a donc présenté l'économie-monde notamment à travers ses prémisses. C'est un système né du fait de la conjoncture mais qui a su s'imposer comme un des acteurs principaux des Relations Internationales, au détriment de l'Etat. A travers la situation décrite dans l'extrait, nous pouvons reconnaître le monde actuel. Le constat est que le monde est toujours divisé en zones Néanmoins, il me semble que l'auteur grossit le trait quand il dit que les Etats n'ont quasi plus de souveraineté. [...]
[...] L'Etat aurait donc perdu de sa suprématie sur l'économie mais aussi de sa souveraineté. Ce constat amène même l'auteur à refuser le statut d'acteur aux Etats dans l'économie-monde car celle-ci a depuis qu'elle fonctionne des frontières beaucoup plus larges que les frontières de n'importe quelle unité politique. L'Etat moderne n'est pas autonome vis-à-vis de l'économie et en particulier de celle monde Il en a même besoin. Ainsi, l'Etat devient puissant grâce à l'accumulation du capital. Wallerstein fait le même constat concernant les Organisations interétatiques. [...]
[...] L'économie-monde est [pour sa part,] une invention du monde moderne dont l'élément principal est l'Etat moderne. Pourquoi ce système économique n'a pu se développer dans d'autres systèmes politiques, notamment, les Empires qui constituent comme l'économie-monde un système mondial ? Tout d'abord, ces deux systèmes ont la caractéristique d'intégrer différents peuples et ont donc une grande superficie. Néanmoins, les Empires auront une organisation économique particulière, car on procède par centralisation puis par redistribution de la production. La centralisation étatique est ainsi très forte dans un but de cohésion et donc de sécurité. [...]
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