Révolution keynésienne, John Maynard Keynes, raisonnement macro-économique, intégration monétaire, critique de la loi de Say
John Maynard Keynes est un auteur qui s'est fait remarqué avec de nombreux œuvres tels que le Traité de la Monnaie (1931), ou Essai sur les réformes monétaires, mais c'est avec la parution de la Théorie Générale de l'emploi, de l'intérêt, et de la monnaie qu'on commence vraiment à parler de « révolution keynésienne ». Ce livre phare paru en 1936 est à l'origine un ouvrage destiné à proposer des solutions à la crise de 1929, où il y développe une pensée macro-économique innovante, en partant du principe d'intégration de la sphère monétaire dans la sphère réelle.
On parle de révolution keynésienne dès lors où l'on considère les apports de cette œuvre à la science économique : quels sont-ils ? Keynes étudie les phénomènes économiques conjoncturels, et développe un système théorique dans une économie fermée.
[...] D'où nécessité d'analyser les deux déterminants de la D globale qui sont, nous l'avons dit la consommation et l'investissement. Face à ce constat, la relation classique entre salaire et emploi est alors inversée : la demande effective déterminant le niveau de la production, qui détermine à son tour l'emploi dont la productivité marginale est le salaire réel, par conséquent, au vu de ce raisonnement, si la demande effective est insuffisante, le volume de l'emploi baisse. Il n'y a pas d'équilibre entre l'offre et la demande, car les variations monétaires ont un impact. [...]
[...] Bien que ces encaisses soient au nombre de Keynes les divise en deux comportements aux causalités différentes. Le premier motif regroupant l'encaisse de transaction et l'encaisse de précaution est fonction croissante du revenu tandis que le second étant le motif de spéculation qui baisse avec le taux d'intérêt. Cette corrélation est décroissante parce que plus le taux d'intérêt est faible, plus le coût d'opportunité de thésaurisation est faible. Rappelons que la demande de monnaie de spéculation dépend de la proportion de baissiers (ceux qui pensent que le taux d'intérêt va augmenter donc que les cours des titres vont baisser) et de haussiers (ceux qui pensent l'inverse). [...]
[...] Les entrepreneurs sont bien soumis à une incertitude radicale sur ce que sera la demande pour les produits. Le rejet de la Théorie quantitative est motivé par le fait que la vitesse de circulation de la monnaie est instable, et à travers les effets sur le taux d'intérêt, la quantité de monnaie et la préférence pour la liquidité qui agissent sur l'investissement, la production et l'emploi. Ainsi la monnaie est un facteur réel qui agit. La préférence pour la liquidité dont le centre d'analyse est la prise en compte de l'incertitude et du rôle des anticipations On observe un rôle essentiel des anticipations (CAD des hypothèses que les agents formulent pour prendre une décision de dépense, d'investissement, ou d'épargne) qui introduit la notion de fluctuation qui oblige à faire des prévisions du fait de l'incertitude (EMK + liquidité dépend fortement de la prise en compte de l'incertitude) fondamentale qui caractérise l'environnement économique dès lors que la monnaie est prise en compte. [...]
[...] Qu'est-ce que l'efficacité marginale du capital et qu'elle est sa place dans la réalisation du montant de l'investissement ? L'efficacité marginale du capital, c'est le taux de rendement anticipé des investissements, c'est un calcul qui repose avant tout sur l'anticipation de variables particulièrement incertaines, à savoir la séquence des revenus à venir et la durée de vie du capital. Cette notion de l'efficacité marginale du capital comme explication de l'investissement fait de celui-ci la cause déterminante de l'épargne et renie de ce fait la loi de Say comme quoi toute offre trouvera obligatoirement une demande. [...]
[...] C'est donc un élément crucial de la Demande effective, laquelle détermine le niveau de l'emploi. La réalisation du montant de l'investissement est la condition nécessaire dans le processus de création d'emplois, puisque le mobile de la demande d'investissement par l'entrepreneur est le profit, et si celui n'est pas rentable, l'entreprise fera des pertes, et cela n'incite pas à l'embauche. En d'autres termes, le montant de l'investissement courant détermine le niveau d'équilibre de l'emploi, soit le niveau où rien n'incite plus les entrepreneurs à développer ni à contracter l'emploi. [...]
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