Il faut attendre le XVIIIe siècle et les thèses des physiocrates pour voir naître l'idée du « laissez-faire, laissez-passer », avec notamment François Quesnay pour qui la richesse vient de l'agriculture, qu'il faut laisser en libre concurrence pour atteindre « le bon prix ». Mais c'est réellement avec Adam Smith (avec les avantages absolus) et Ricardo (avec les avantages relatifs) que les théories de libre-échange se sont développées.
Cependant, parallèlement à toutes ces théories se développent des courants refusant l'hégémonie du libre-échange. On pense notamment à Friedrich List (XVIIIe siècle), et sa théorie du protectionnisme pour les industries naissantes, à Kaldor, pour le protectionnisme pour les industries vieillissantes, mais également de façon plus générale, à toutes les organisations altermondialistes, ou antimondialistes.
Nous voyons que le sujet du libre-échange est ouvert, discuté, en constante évolution. Cependant, nous ne savons pas comment se traduit concrètement l'opposition au libre-échange, et nous allons nous demander quelles formes prennent ces obstacles au libre-échange.
[...] Un fait frappant dans les discussions à propos des obstacles au libre- échange, et du commerce international en général est le vocabulaire employé. Nous employons celui de la guerre commerciale. L'étranger est vu comme un adversaire, et le commerce international comme un jeu à somme nul : nous ne pouvons gagner qu'au dépend de nos adversaires. Mais est-ce là la réalité ? Pour reprendre l'expression de Krugman, nous nous trouvons face à une théorie pop du commerce international, une théorie vantée par les hommes politiques, et il est connu que le patriotisme et le vocabulaire de la guerre sont efficaces dans leur domaine, et des intérêts privés pour lesquels la concurrence internationale est un danger, méprisant toutes les avancées les plus pointues de la recherche (comme celles de Hecksher, Ohlin et Samuelson, ou Krugman) et utilisant des idées relevant du populisme. [...]
[...] En somme les actions sur l'offre et la demande visent juste à changer l'équilibre des marchés, en rendant les biens nationaux plus attractifs. Politiques d'intégration régionale Le but d'une politique d'intégration régionale est de libéraliser les échanges à l'intérieur d'une zone. L'intention peut paraître favorable au libre échange de prime abord, mais en fait cela crée une discrimination envers les producteurs extérieurs à cette zone. Les politiques d'intégration sont de plusieurs niveaux, le groupement de commerce préférentiel (réduction des mesures protectionnistes entre les parties), l'association de libre échange (libre-échange entre les pays contractants), l'union douanière (libre échange entre les pays contractants, et politique commerciale commune), le marché commun (union douanière étendue aux facteurs de production), et l'union économique (politique économique commune à toute la zone). [...]
[...] Nathan 655p. - BLANCHARD Olivier et COHEN Daniel. Macroéconomie. Pearson education 608p. - OMC. Obstacles techniques au commerce : base de données. http://www.wto.org/french/tratop_f/tbt_f/tbt_tech_link_f.htm - AUBIN Christian et NOREL Philippe. Economie internationale. Points 2000. 373p. [...]
[...] Devons-nous craindre un retour du protectionnisme ou est-ce juste une conséquence du ralentissement économique ? La crise des années 30 nous fait espérer qu'il s'agit de la seconde issue, car la vigueur du protectionnisme durant celle-ci avait provoqué l'effondrement de toute l'économie mondiale. Bibliographie - KRUGMAN, Paul. La mondialisation n'est pas coupable. La découverte p. Poche - SILEM, Ahmed. Lexique d'économie. Dalloz p. Lexiques - ECHAUDEMAISON Clause-Danièle et nombreux auteurs. L'économie aux concours des grandes écoles. [...]
[...] Points économie. - GENEREUX Jacques. Introduction à la politique économique. Points 2000. 376p. Points économie. - CHAVAGNEUX Christian. Faut-il craindre un retour du protectionnisme ? Alternatives économiques. Hors série février 2009. [...]
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