Chaque jour, de nouveaux biens et services sont produits : la croissance économique est devenue une « loi immuable » de notre société, que l'on mesure à l'aide du PIB par tête. Les deux principaux faits stylisés de la croissance sont : qu'il s'agit d'un phénomène nouveau que l'on peut observer dès le XIXe siècle avec la révolution industrielle après une longue phase de stagnation du revenu par habitant ; et qu'il s'agit d'un phénomène irrégulier.
À partir de 1980, on observe un décollage de la croissance dans le monde qui cependant donne lieu à de fortes inégalités de développements. De ce fait, les économistes ont cherché les différentes sources de croissance afin de mieux expliquer les écarts non négligeables des taux de croissance entre pays.
Quel cadre d'analyse pouvons-nous mobiliser afin de mieux penser la croissance ?
Le modèle le plus célèbre dans la littérature économique est sans aucun doute le modèle de Solow, le modèle des néoclassiques. Cette théorie traditionnelle de la croissance présente le taux de croissance à long terme comme dépendant du taux de croissance démographique et du taux de croissance de la productivité du travail. Elle conçoit donc la croissance économique comme un processus d'accumulation du capital où les politiques économiques n'ont qu'un effet à court terme.
[...] Cet enrichissement a donné lieu à l'élaboration de nouvelles théories de la croissance. II Les nouvelles théories de la croissance : la croissance est endogène D'après ces nouvelles théories, la croissance économique serait endogène et dépendrait de l'épargne, au sens large du terme. Ces théories insistent sur l'investissement, la recherche, le capital humain, les infrastructures et aussi la coordination entre agents privés. La croissance auto-entretenue grâce à l'accumulation de quatre facteurs a. Les facteurs matériels ou le modèle AK Le modèle AK relie la croissance au taux d'épargne et à la productivité du capital : le taux d'épargne détermine le taux de croissance par la productivité apparente du capital On a : g = sA L'élasticité de la production au stock de capital est unitaire, ce qui annonce une croissance auto-entretenue. [...]
[...] Quel cadre d'analyse pouvons-nous mobiliser afin de mieux penser la croissance ? Le modèle le plus célèbre dans la littérature économique est sans aucun doute le modèle de Solow, le modèle des néoclassiques. Cette théorie traditionnelle de la croissance présente le taux de croissance à long terme comme dépendant du taux de croissance démographique et du taux de croissance de la productivité du travail. Elle conçoit donc la croissance économique comme un processus d'accumulation du capital où les politiques économiques n'ont qu'un effet à court terme. [...]
[...] D'un autre côté, les pays moins développés (en économie de rattrapage), ont intérêt à baser leur éducation sur le primaire et le secondaire, afin de faciliter l'intégration des technologies des pays plus avancés dans l'économie (imitation). De plus, si une nouvelle vague technologique voit le jour (ex : apparition des NTIC), l'importance relative de l'innovation par rapport à l'imitation augmente (il faut former des travailleurs qualifiés aptes à les utiliser). Ainsi, si on veut faire progresser une économie, l'Etat doit investir dans la mettre en place une politique de protection de l'innovation (brevets, propriété intellectuelle), et d'amélioration du système éducatif. [...]
[...] Le capital humain s'apparente donc à être un facteur complémentaire notamment du capital technologique. ii. Capital technologique L'accumulation du capital technologique peut être vue comme le résultat d'un effort d'innovation et fait l'objet d'un arbitrage inter temporel des agents économiques : l'investissement de chaque firme dans le facteur de production qui s'accumule conduit à une forme de progrès technique grâce à l'expérience acquise par les salariés (learning by doing). Ainsi, le capital technologique s'exprime en termes de variété ou de qualité d'un processus ou de produits. [...]
[...] - les effets d'externalités Ainsi, l'enjeu de l'intégration européenne peut-il être réévalué dans une perspective de croissance endogène, tout en prenant en compte les limites des facteurs de convergence : nécessité d'une main-d'œuvre très mobile et polarisation du territoire entre des zones très actives et d'autres qui le sont moins. Conclusion On voit donc apparaître de nouvelles théories de la croissance, avec le capital humain comme second facteur accumulable. Elles permettent l'intégration de l'action à long terme des politiques publiques sur la croissance et l'endogénéisation du progrès technique, et donc, l'explication de l'origine d'une croissance soutenue. [...]
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