Au cours des siècles, la monnaie prend 4 formes principales :
– La monnaie-marchandise : c'est-à-dire un étalon de mesure. Le choix se porte généralement sur une marchandise facile à transporter, divisible et de grande valeur.
– La monnaie métallique : dès l'Antiquité, l'or, l'argent et le bronze s'imposent comme monnaie. Les pièces sont frappées à l'effigie des princes et leur valeur dépend de leur poids et de leur rareté.
– La monnaie fiduciaire : les marchands ont recours dès le Moyen Age au billet de banque pour éviter de transporter leur monnaie métallique. Il représente alors un simple reçu remis par une banque contre un dépôt de monnaie métallique.
En France, elle est créée par le Trésor public (frappe des pièces) et la Banque de France (impression des billets) sous le contrôle de la Banque centrale européenne.
– La monnaie scripturale : elle représente les règlements par écriture effectués par les établissements de crédits. Sa circulation est assurée par un certain nombre de supports tels que les chèques, cartes bancaires, mandats...
Sa création incombe principalement aux établissements de crédit, en accordant des crédits aux entreprises et aux ménages.
On est progressivement passé d'une conception matérialiste à une conception nominaliste de la monnaie.
La monnaie est souvent définie comme l'ensemble des moyens de paiement directement utilisables par des agents pour régler des transactions sur le marché des biens et services et pour éteindre des dettes, à l'intérieur d'un espace donné. Cependant, cette définition ne suffit pas à montrer la totalité du phénomène monétaire.
La réflexion sur la monnaie est l'une des questions de base des économistes.
Elle apparaît avec l'afflux de monnaie au 16ème siècle dont l'appropriation devient un enjeu économique majeur.
Mais c'est principalement depuis la période classique qui couvre le 19ème siècle et tout au long de l'évolution de la pensée économique que l'interrogation principale portera sur ce que l'on appelerait aujourd'hui le processus de croissance économique, c'est-à-dire le processus d'accumulation des richesses, ce qui les conduit à s'interroger sur la monnaie, cette problématique constituant l'un des fondements de cette science.
Afin d'étudier la monnaie dans la pensée économique, il convient de présenter les différentes théories monétaires qui traversent la pensée économique sous forme de trois interrogations : pourquoi les agents expriment-ils une demande de monnaie, quelle est l'influence de la monnaie sur l'activité économique et quels sont les objectifs et l'efficacité des politiques monétaires ?
[...] Une relation stable apparaît sur le long terme entre monnaie et prix : tout accroissement de la masse monétaire non justifié par un accroissement préalable de la production se traduit par une hausse proportionnelle du niveau général des prix. Quels sont les objectifs et l'efficacité de la politique monétaire ? La politique monétaire poursuit des objectifs finaux au travers d'objectifs intermédiaires Les objectifs finaux du carré magique sont la croissance économique, le plein emploi, la stabilité des prix, et l'équilibre de la balance des paiements. [...]
[...] Il explique que l'idée d'un arbitrage inflation / chômage est une illusion, qui consiste à instrumentaliser un contexte inflationniste, ce qui incite les agents, en faussant leurs calculs économiques, à agir dans le sens d'une réduction (artificielle) du taux de chômage en dessous du taux de chômage "naturel" qui équilibre le marché du travail. Cette illusion monétaire entretenue par les responsables de la politique économique finit par se dissiper et l'économie "réelle" reprend ses droits : le chômage revient à son niveau naturel, il ne reste plus qu'à lutter contre l'inflation. Ainsi, depuis le milieu des années 1970, les pays de l'OCDE se sont ralliés à l'objectif final de lutte contre l'inflation par la politique monétaire restrictive. [...]
[...] Quelle est l'influence de la monnaie sur l'activité économique ? La thèse de l'inflation monétaire des classiques et néo classiques Les classiques Ricardo et Mill ont développé la théorie quantitative de la monnaie, qui est également dénommée théorie de la monnaie voile ou théorie dichotomique, car la sphère réelle est indépendante de la sphère monétaire. Il s'agit également de la théorie de la monnaie neutre, la notion de neutralité signifiant que la monnaie n'affecte pas les grandeurs réelles. Selon Ricardo, la valeur réelle des biens est égale au coût de production, lui-même fonction de la quantité de travail. [...]
[...] Say explique que "le voile monétaire ne fait que masquer la réalité des échanges et les produits s'échangent contre les produits puisqu'ils se servent mutuellement de débouchés". De même, selon Ricardo, "on n'achète des produits qu'avec des produits ou des services et le numéraire n'est que l'argent au moyen duquel l'échange s'effectue" : de ce fait, la demande de monnaie n'exprime qu'une demande dérivée de marchandises. La monnaie remplit ainsi les fonctions d'unité de compte et d'intermédiaire des échanges, mais elle ne constitue pas en tant que telle une réserve de valeur. [...]
[...] De plus, elle se heurte au problème des délais entre des cycles d'activités courts et des délais d'efficacité longs de la politique monétaire. Les monétaristes critiquent également le choix du taux d'intérêt nominal comme objectif intermédiaire de cette politique, qui peut être un élément de renforcement de l'inflation. Sur ce point, ils proposent comme objectif intermédiaire la croissance des agrégats monétaires, et comme objectif final la stabilité des prix. Bibliographie D. PLIHON, La monnaie et ses mécanismes, Paris, la Découverte p. V. LELIEVRE, Macroéconomie, Tome II : La monnaie, Lexifac p. [...]
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