La monnaie s'est, avec les siècles, dématérialisée, rendant ainsi plus difficile l'appréciation et l'évaluation de la masse monétaire. Pourtant, cette évaluation est nécessaire puisque la monnaie est le corollaire naturel de tout échange. Divers auteurs ont étudié les conséquences et les raisons, entre autres, qui motivent les agents à demander des encaisses. Si les classiques et les néo-classiques ont conclu à la neutralité de la monnaie dans un état stationnaire de l'économie, Keynes a envisagé une monnaie active dans une économie de l'incertitude. Il distingue ainsi différents motifs qui expliquent cette demande et conduisent à conclusion que la demande de monnaie est instable. Pour lui, « il faut qu'une condition nécessaire soit remplie pour qu'il puisse exister une préférence pour la liquidité en tant que moyen de détenir de la richesse [et] cette condition nécessaire est l'existence d'incertitudes quant à l'avenir du taux d'intérêt ». On peut donc s'interroger en quoi, et comment, les déterminations anticipées du taux d'intérêt induit un certain niveau de demande de monnaie ?
[...] Cet avantage est d'autant plus important que les choix ne sont plus atemporels, les agents anticipent les fluctuations du taux d'intérêt dans une économie où les variables (cours des titres, taux d'intérêt) ne sont pas scientifiquement prévisibles (futur non probabilisable, préférence pour le présent, anticipations subjectives, psychologie des foules). o À l'inverse des Classiques, dans la théorie keynésienne le taux d'intérêt est le prix de la renonciation à la liquidité, c'est le prix de l'argent. Le taux d'intérêt est donc déterminé par la rencontre de la demande de monnaie des agents non financiers et de l'offre de monnaie du système bancaire (monnaie endogène). - La demande de monnaie des agents est infinie. - La demande pour un motif de spéculation est une fonction inverse du taux d'intérêt. [...]
[...] o La monnaie calme les nerfs car elle est réserve de valeur dans une économie de l'incertitude (transfert sécurisant de richesse dans le futur). Son volume de détention dépend donc de l'appréciation du niveau futur du taux d'intérêt, si la prime à la liquidité régresse la préférence pour la liquidité augmente, et l'achat de titre (moindre liquidité) baisse, et inversement. En conclusion, dans la théorie keynésienne les agents ont une préférence pour la liquidité afin de se constituer une réserve de valeur si et seulement l'évolution future du taux d'intérêt est indéterminable. [...]
[...] Pour lui, il faut qu'une condition nécessaire soit remplie pour qu'il puisse exister une préférence pour la liquidité en tant que moyen de détenir de la richesse cette condition nécessaire est l'existence d'incertitudes quant à l'avenir du taux d'intérêt On peut donc s'interroger en quoi, et comment, les déterminations anticipées du taux d'intérêt induit un certain niveau de demande de monnaie ? Chez Keynes, l'étude de la nature et des fonctions de la monnaie confère à celle-ci une valeur qui justifie une préférence pour la liquidité chez les agents Cette demande de monnaie est elle-même le résultat des anticipations du niveau du prix de l'argent, le taux d'intérêt, variable monétaire non probabilisable (II). La théorie keynésienne apporte de nouvelles caractéristiques à la monnaie qui motivent sa détention A. [...]
[...] Autrement dit, selon Keynes dans une économie de marché organisé il existe une incertitude constante concernant les variations des variables économiques et monétaires, d'autant plus que ces fluctuations sont appréciées souverainement par les agents. Les anticipations de ces derniers quant à l'évolution du taux d'intérêt induisent, selon qu'elles soient pessimistes ou optimistes, une plus ou moins grande demande de monnaie, c'est-à-dire une plus ou moins grande préférence pour la liquidité. Pour autant, on peut se demander si l'inflation modifie le choix des agents dans le partage de leur portefeuille, notamment entre détention de monnaie et titres. [...]
[...] Il n'y a pas de demande de monnaie pour elle-même et le taux d'intérêt est le prix d'une renonciation immédiate à la consommation. Chez les Classiques, la monnaie est neutre, elle n'influence pas les prix réels (théorie quantitative de la monnaie) . Chez Keynes, la monnaie n'est pas un voile, l'économie n'est plus celle du troc. Il donne trois caractéristiques à la monnaie : - L'élasticité de production de la monnaie est nulle. C'est le système bancaire qui crée la monnaie. - L'élasticité de substitution de la monnaie est nulle. [...]
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