Monnaie, instrument universel, commerce, échanges, Adam Smith, Jean-Baptiste Say, Marx, Keynes, monnaie voile, classiques, néoclassiques, mercantilisme, bancor
Nous étudierons les différentes conceptions théoriques de la monnaie développées par divers courants de pensée, en opposant la vision de la monnaie voile, qui repose sur la théorie quantitative de la monnaie et la loi des débouchés pour les classiques et néoclassiques, avec le rôle joué par la monnaie dans la production pour Marx et pour Keynes. Au préalable, nous présentons la théorie quantitative de la monnaie, établie par les mercantilistes, avant d'être reprise par les classiques et les néoclassiques.
[...] Dans ces conditions, le taux d'intérêt, qui influence le niveau d'investissement des firmes, est une variable monétaire, alors que pour les néoclassiques, il résulte de la confrontation sur le marché du capital de l'offre et de la demande d'épargne. Pour Keynes, le taux d'intérêt dépend de la masse monétaire en circulation, c'est-à-dire les pièces, les billets, la monnaie détenue sur les dépôts à vue. De plus, pour Keynes, la monnaie est par essence liquide. Elle est ainsi acceptée immédiatement par tous, à tout moment, sans perte de valeur nominale (contrairement à un titre financier). [...]
[...] Ils vont ainsi se constituer des encaisses spéculatives importantes, qui sont disponibles en grande quantité, ce qui va réduire la préférence pour la liquidité des agents, et donc le taux d'intérêt, ce qui favorisera l'investissement des entreprises. Conclusion À travers notre analyse, nous avons ainsi mis en évidence les différentes conceptions de la monnaie, avec d'une part, la vision de « monnaie voile » défendue par les classiques et les néoclassiques, qui repose sur la loi des débouchés et la théorie quantitative de la monnaie, et d'autre part, celle défendue par Marx et Keynes, qui prônent un rôle important joué par la monnaie dans la production. [...]
[...] On retrouve donc les conclusions de la théorie quantitative de la monnaie. Ainsi, la monnaie ne peut en aucun cas impacter les variables réelles, ce qui remet en cause l'une des principales idées mercantilistes, selon laquelle l'accroissement des métaux précieux dans une économie, fait baisser le taux d'intérêt et favorise l'activité économique. À la suite de Smith, Jean-Baptiste Say (1803) développe également une conception de l'économie, qui est complètement réelle et non monétaire, à travers sa loi des débouchés. La monnaie n'est qu'un simple intermédiaire des échanges. [...]
[...] Conception de la monnaie voile chez les classiques et les néoclassiques Chez Adam Smith, la monnaie est l'instrument universel des échanges. Elle permet de faciliter les transactions qui s'amplifient avec le développement de la division du travail. Smith explique ainsi que grâce à la division du travail, les sociétés humaines sont marchandes, entièrement fondées sur l'échange : « chaque homme subsiste d'échanges et devient une espèce de marchand. Chaque homme obtient les biens de subsistance qui lui sont nécessaires, grâce à l'échange sur le marché et devient lui-même un marchand ». [...]
[...] La monnaie joue ainsi un rôle particulier dans l'économie pour Marx. Elle exprime la valeur d'échange de toutes les autres marchandises. Le capital prend la forme d'argent et est converti en moyens de production, avant de revenir sous forme monétaire lorsque les entrepreneurs vendent les produits fabriqués avec ces moyens de production. Grâce à ce retour monétaire, un nouveau cycle se produit. La loi des débouchés de Say est ainsi rejetée par Marx. B. La monnaie dans la pensée de Keynes Keynes développe une analyse macroéconomique et monétaire, à l'opposé de celle néoclassique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture