Robert Solow est né le 23 août 1924 à New York. Il est profondément marqué par la Grande Dépression, et souhaite se rendre utile à la société. Il entame un cursus de sociologie, d'anthropologie, et d'économie, qu'il interrompt pour s'engager dans l'armée américaine en 1942 et il regagne Harvard en 1945.
Robert Solow s'efforce d'appliquer ses connaissances en statistiques et en mathématiques aux problèmes macroéconomiques. Il se passionne en particulier pour la théorie de la croissance, et propose en 1956 un nouveau modèle de croissance qui va révolutionner la macroéconomie.
En effet, il postule qu'une économie peut connaître une croissance stable et soutenue mais qu'elle tend, au bout du compte, vers un état stationnaire. L'état stationnaire correspond à une situation d'équilibre économique avec une croissance de la production nulle. Le niveau de production dans une économie est déterminé par des facteurs qui interagissent entre eux : il s'agit du stock de capital disponible, du progrès technique et de la quantité de travail présente. Cependant, la croissance économique dépend avant tout de la croissance de la population.
[...] Quel est le taux d'épargne correspondant ? On a et donc Le taux d'épargne de la règle d'or est égal à la part des profits dans le revenu national. Il faut souligner que l'analyse de la règle d'or repose sur la seule comparaison des sentiers de croissance régulière, et qu'elle ne prend donc pas en compte les effets de ”traverse”. Le modèle de Solow (1956) présente une vision aussi simple que possible de la croissance économique, en mettant l'accent sur l'accumulation du capital et l'épargne. [...]
[...] La variable r désigne maintenant le taux d'intérêt réel. Les biens d'équipement sont achetés et détenus par les entreprises qui financent ces achats en s'endettant sur le marché des titres. Les fonds proviennent des épargnants qui placent leur épargne Le taux d'intérêt assure l'équilibre du marché financier. Dans une économie à marchés parfaits, ces deux formulations sont équivalentes. Nous pouvons donc considérer que la même variable r désigne à la fois le loyer des biens d'équipement, le taux d'intérêt réel et (en l'absence de risque) le taux de profit. [...]
[...] Le taux d'épargne est constant. Le modèle est écrit en temps continu, et non pas en temps discret. En d'autres termes, la période qui sépare deux dates est infiniment courte. Un point sur une variable désigne une dérivée par rapport au temps, c'est-à-dire une variation par unité de temps. représente ainsi, en temps continu, ce qui serait dans un modèle en temps discret. est un accroissement absolu par unité de temps, alors que est un accroissement relatif (en pourcentage) c'est- à-dire un taux de croissance. [...]
[...] Le modèle de Solow est un modèle de type classique et l'on peut donc s'attendre a priori à ce que l'épargne exerce une influence positive sur la croissance, puisque c'est elle qui est à l'origine de l'accumulation du capital. Ceci est vrai à court terme. Mais ne l'est pas à long terme. Le taux de croissance de long terme est égal à n et est indépendant du taux d'épargne. En revanche, le taux d'épargne influence positivement le niveau de long terme du revenu par tête. Un taux d'épargne plus élevé permet d'avoir, à long terme, plus de capital par tête, et donc plus de revenu par tête. [...]
[...] Sur ce sentier, le salaire réel et le taux d'intérêt réel restent constants, puisqu'ils ne dépendent que de l'intensité capitalistique, elle-même constante. La dynamique et la stabilité du point stationnaire On suppose que la productivité marginale et la productivité moyenne varie de l'infini à zéro quand k varient de zéro à l'infini. Ceci assure l'existence d'un point stationnaire unique que l'on identifie sur les deux figures. La première figure montre que : augmente s'il est inférieur à et diminue s'il lui est supérieur. Ceci assure la stabilité. L'intensité capitalistique évolue de façon monotone vers sa valeur stationnaire. [...]
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