Le modèle de Mundell-Fleming, établi en 1962-1963, s'est imposé comme un argument théorique en faveur de l'institution d'une union monétaire européenne, et donne le cadre général de la politique économique au sein de la zone euro. Le modèle de Mundell-Fleming s'est donc imposé comme un argument en faveur de l'institution d'une union monétaire européenne, et est riche d'enseignements aujourd'hui encore. Témoignage du lien entre ce modèle et l'unification monétaire européenne, Robert Mundell obtint en 1999, date de l'unification monétaire, le prix Nobel d'économie.
[...] - Dès lors, le modèle de Mundell-Fleming nous enseigne que la politique budgétaire est plus efficace encore qu'en économie fermée (IS-LM) : non seulement la droite IS se déplace, mais la droite LM également. En effet, dans le cas par exemple d'une expansion budgétaire, le déplacement vers la droite de la courbe IS se traduit par une augmentation du taux d'intérêt, ce qui attire des capitaux d'autres pays membres. Cet afflux de capitaux d'autres pays membres ne peut se traduire par une appréciation du taux de change puisque celui-ci est fixe. [...]
[...] - Dès lors, le modèle de Mundell-Fleming nous enseigne que la politique budgétaire est peu efficace : tout déplacement de la courbe IS est en partie annulé par un déplacement en sens inverse de la courbe. En effet, dans le cas par exemple d'une expansion budgétaire, le déplacement vers la droite de la courbe IS se traduit par une augmentation du taux d'intérêt, ce qui attire les capitaux étrangers, d'où une diminution du taux de change (appréciation de l'euro). Cette diminution du taux de change a une conséquence négative sur Y : comme l'euro s'est apprécié, les exportations diminuent, d'où une diminution du produit Y. [...]
[...] - La politique budgétaire commune n'est donc pas un instrument efficace pour répondre aux chocs économiques. Dès lors, il convient de se tourner vers la politique monétaire commune pour répondre aux chocs économiques symétriques. Explication de l'absence de coordination des politiques budgétaires nationales - Ces conclusions du modèle de Mundell-Fleming expliquent l'absence de coordination des politiques budgétaires des membres de la zone euro : en cas de choc spécifique, il convient que les politiques budgétaires nationales soient spécifiques (donc non coordonnées), et en cas de choc symétrique, la politique budgétaire commune (ou même coordonnée) ne s'impose pas comme la réponse adéquate, car elle est peu efficace. [...]
[...] Le modèle Mundell-Fleming, cadre du policy-mix de la zone euro Le modèle de Mundell-Fleming, établi en 1962-1963, s'est imposé comme un argument théorique en faveur de l'institution d'une union monétaire européenne, et donne le cadre général de la politique économique au sein de la zone euro. En effet, ses conclusions indiquent que dans la zone euro : - Les politiques budgétaires nationales répondent efficacement aux chocs asymétriques (affectant spécifiquement un membre ou un groupe de membre de l'union) ; - La politique monétaire commune répond efficacement aux chocs symétriques (affectant l'ensemble de la zone). [...]
[...] Ceci explique la centralisation de la politique monétaire sur un acteur : la BCE. En revanche, l'intervention des politiques budgétaires nationales est peu efficace pour répondre à ces chocs symétriques, et apparaît donc comme une solution de second rang par rapport à la politique monétaire commune. o Il revient aux États membres de répondre aux chocs les affectant spécifiquement, et ce, par la politique budgétaire. En revanche, la politique monétaire est largement inefficace pour répondre aux chocs spécifiques ; les États membres doivent donc renoncer à une politique monétaire autonome. [...]
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