Libéralisme politique, économique, modèle politique, Steve Smith, Fowler, États-Unis, Adam Smith, développement du droit international, projet libéral, Karl Marx, système d'économie politique, Schumpeter, secteur économique, démocratie, Emmanuel Kant, Etats nations
Selon Adam Smith, "ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais plutôt du soin qu'ils apportent à la recherche de leur propre intérêt. Nous ne nous en remettons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme". Pour Smith, le libéralisme est l'option la plus efficace dans la mesure où le marché connaît son intérêt, il s'autorégule via la "loi naturelle" de l'offre et la demande.
[...] La démocratie ne renvoie pas ici à un idéal, à une forme morale d'organisation de la vie politique, mais comme une manière pragmatique de faire fonctionner celle- ci, dans les intérêts du marché. Plus que d'une véritable démocratie politique assurant la liberté et l'égalité des citoyens, il s'agit plutôt ici de la recherche d'une stabilité politique afin que le champ économique puisse se développer sans entrave. Cela passe par la mise en place d'une polyarchie avec des acteurs multiples qui régissent la société, afin qu'aucun de ceux-là ne soit la capacité en lui-même de prendre des décisions seules qui pourraient impacter le fonctionnement du marché. [...]
[...] Emmanuel Kant prônait un fédéralisme étatique préservant la souveraineté afin d'éviter le despotisme d'un gouvernement mondial qui ferait fi du particularisme des populations. Mais importer les conditions amenant à la paix perpétuelle nécessite la guerre ou des méthodes faisant preuve d'ingérence. Ce paradoxe est justifié par le danger que représentent les dictatures. Ainsi, les pays démocratiques agissent pour sécuriser la paix des démocraties. Là-dessus, les exemples sont nombreux et on peut citer les opérations de rétablissement de la paix et de la démocratie, dont les plus caricaturales sont certainement celles menées en Irak ou en Libye. [...]
[...] La classe moyenne s'élargit, le pays est prospère. À l'inverse, les dictatures représentent une menace pour la paix. En effet, le fonctionnement opaque de ces États rend imprévisibles leurs comportements pour le reste de la scène internationale. Cela est accentué par le contrôle des médias, ne divulguant que peu d'informations et ne permettant donc pas une action de prévision et de protection en amont. De plus, le dirigeant peut déclencher une guerre de son propre chef et mépriser les intérêts de son peuple. [...]
[...] Apparaît dès lors la question suivante : Dans quelle mesure la promotion du libéralisme politique et économique permet la diffusion d'un modèle politique global ? Afin d'y répondre, il sera traité de prime abord le lien entre la promotion de la démocratie et le libéralisme économique Puis dans un second temps, on s'attardera sur le lien d'interdépendance entre la promotion de la démocratie et de la paix globale (II). I. Promotion de la démocratie et libéralisme économique L'économie de marché est devenue le moyen le plus efficace pour étendre les valeurs et les principes démocratiques à travers le monde Mais le néolibéralisme et la polyarchie ne conduiraient-ils pas une érosion de la démocratie ? [...]
[...] En effet, la libre circulation des capitaux et l'ouverture des barrières douanières viennent faire perdre à un état une partie de sa souveraineté. En s'affranchissant du cadre étatique qui est le cadre d'expression de la démocratie, l'économie de marché devient incontrôlable pour les citoyens et les décideurs politiques. Ainsi, le décideur politique vient perdre la main sur un aspect important de son action : l'action économique. De ce fait, l'érosion de l'état nation par la globalisation financière vient s'opposer à l'idée de souveraineté populaire. [...]
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