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« L'ascèse et l'esprit du capitalisme » clôture la deuxième partie de l'ouvrage sur « L'éthique du métier dans le protestantisme ascétique ». Nous avons vu que l'ascétisme est la privation que l'individu pratique pour atteindre son but. Dans ce passage, Max Weber montre la relation qui s'établit entre la rigueur morale calviniste et l'esprit du capitaliste. Quelle est l'importance de l'ascèse calviniste ? Quel est son rôle dans le développement du capitalisme ?
[...] Quel est son rôle dans le développement du capitalisme ? Nous exposerons la réponse en quatre points clefs ; le premier s'attardera sur une explication de l'ascèse pour ensuite parler de sa relation au travail, dans un troisième temps nous nous attacherons à la culture et la richesse pour enfin montrer le rôle de l'ascèse dans l'essor du capitalisme moderne. L'ASCESE Par définition, l'ascèse est une discipline volontaire du corps et de l'esprit cherchant à tendre vers une perfection. Ainsi l'ascèse se retrouve dans nombre de courants religieux tels le bouddhisme ou le christianisme, visant un idéal qui passerait par le jeune, l'abstinence, la méditation afin de parvenir au bien être, à la santé, à la sagesse ou bien encore au salut. [...]
[...] Les pratiques de l'ascèse ont comme caractéristique leur dureté, amenant un équilibre qui lui même évite au pratiquant toute dérive qui nuirait à ses fins, autrement dit (pour le protestant) à son élection. La concentration de Weber sur ce point est important, en effet, d'après lui c'est l'ascétisme religieux qui a permit à l'éthique protestante de plonger vers l'esprit du capitalisme. L'ascèse religieuse, par sa rationalité et par son esprit calculateur s'est progressivement tournée vers une ascèse économique. Celle-ci par les idéaux tel le travail bien fait ou encore par l'importance de l'investissement à posé les bases de l'esprit du capitalisme. [...]
[...] Jusqu'au Moyen-âge, le travail était juste un moyen de subsistance. Pour les Catholiques comme le philosophe St Thomas d'Aquin le travail était seulement nécessaire pour préserver la vie de l'individu. Il ne le voyait pas comme une fin en soit mais avait quand même appréhendé un monde du travail divisé et spécialisé. En effet, avec le protestantisme ascétique, le travail et le métier (Beruf) apparaît comme rationnel et spécialisé. Je cite Baxter « Hors d'un métier fixe, les travaux accomplis par un homme ne sont que travail occasionnel et instable, et il passe plus de temps à paresser qu'à travailler ». [...]
[...] L'ascèse a donc entraîné une nouvelle conception du travail et surtout une nouvelle éthique du capitalisme. CONCLUSION Pour conclure, nous pouvons dire que l'ascèse est ce qui guide l'éthique protestante, c'est son mode de vie. Le travail a ainsi pour fonction d'être au service de la gloire de dieu, il se veut donc être poussé à l'extrême. Cette rigueur au travail qui fait espérer un signe de son élection au travailleur lui permet aussi d'éviter toute dérive par n'importe quelle jouissance de la vie (richesse ou culture). [...]
[...] C'est à elle que revient le développement du capitalisme moderne, c'est-à-dire du capitalisme occidental. Au départ l'accumulation du capital était valorisée afin que l'homme travaille et garde sa richesse à la gloire de Dieu. Cependant cette accumulation infinie du capital a changé la société et la vision du capitalisme. Je cite, « Le XVIIème siècle, période d'intense vie religieuse, a précisément légué à l'époque utilitariste qui lui a succédé une incroyable bonne conscience-disons le sans hésiter-une bonne conscience de pharisien dans l'accumulation du profit, dès lors qu'elle s'opérait par les voies légales ». [...]
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