Le marché contestable est un marché sur lequel la concurrence potentielle (la « menace » d'entrée d'une entreprise concurrente) garantit les prix concurrentiels, même si le marché est en réalité dominé par une seule ou par plusieurs entreprises. Donc, l'idée développée par la théorie, est celle de la dispute d'un marché par les nouveaux entrants à des firmes déjà installées. Il serait donc préférable de parler de « marchés disputables », comme le souligne J. Bénard qui emprunte ce terme à J. Pavaux (Bénard [1988]), plutôt que « marchés contestables » qui correspond à une transposition de l'anglais «contestable markets» mais non à une traduction.
Les auteurs de base de cette théorie sont BAUMOL, PANZAR et WILLIG [B.P.W] qui ont rédigé l'ouvrage de référence « Contestable Markets and Theory of Industry Structure » en 1982. Ce livre constituera l'exposé fondamental de la théorie des marchés contestables qui a pour objectif de fournir une nouvelle analyse des structures de marchés. Elle est à la fois une branche de l'économie industrielle et une branche de la microéconomie. L'idée fondamentale est que la concurrence est gouvernée non par le nombre d'entreprises mais par les conditions d'entrée et de sortie de l'industrie.
Cette théorie fournit également un éclairage sur les politiques de déréglementation appliquées dans différents secteurs et pays, même si ces politiques l'ont précédé.
[...] Ainsi dans l'industrie du raffinage et de la distribution de pétrole en Europe de l'Ouest, plusieurs grandes firmes américaines (Gulf, Amoco, Marathon) ont pu se retirer dans les années 80 du fait de la faiblesse des coûts irrécupérables : la plus grande partie de leurs actifs a en effet été rachetée par la Koweit Petroleum Company. Le cas de la production multiple 1. Production jointe et coûts de production : B.P.W [1982] ont intégré le problème des coûts en production jointe dans l'examen des marchés contestables. [...]
[...] Par exemple le mouton et la laine. Dans ce cas, La variation des quantités produites de X influe sur celles de et il devient donc difficile de répartir les coûts de production entre X et Y Les nouvelles analyses des coûts : B.P.W., souhaitons élaborer une théorie générale des marchés réels, doivent envisager la pluriproduction : il est très rare que les grandes firmes mais également les P.M.E soient uniproductrices. En effet, la prise en compte de la pluriproduction dans la TMC va permettre l'introduction de nouveaux concepts tels que la courbe de coût moyen radial et les économies de gamme ou économies d'envergure. [...]
[...] C'est là un résultat établi non par les auteurs à l'origine de la théorie des marchés contestables, mais par G. Faulhaber, en 1975. Supposons qu'une quantité q de bien puisse être produite soit par une firme unique supportant un coût soit par n entreprises offrant chacune la quantité q0 telle que q = Cette fonction sera dite sous additive, pour un nombre de firmes compris entre 1 et pour le niveau de production q. Si le niveau de production q correspond à la demande au secteur la plus élevée, la structure de production est celle d'un monopole naturel. [...]
[...] L'équilibre du marché II- Les implications et les limites de la théorie 1. La réglementation aux Etats-Unis 2. Déréglementation et marchés contestables 3. Les critiques Conclusion Introduction Le marché contestable est un marché sur lequel la concurrence potentielle (la menace d'entrée d'une entreprise concurrente) garantit les prix concurrentiels, même si le marché est en réalité dominé par une seule ou par plusieurs entreprises. Donc, l'idée développée par la théorie, est celle de la dispute d'un marché par les nouveaux entrants à des firmes déjà installées. [...]
[...] Parce que la concurrence par le marché est soit inefficace, soit impraticable c'est-à-dire lorsqu'il existe des défaillances du marché. L'exemple de l'organisation du transport aérien aux Etats-Unis (1938- 1978) illustre les principes de fonctionnement d'un secteur réglementé avec entreprises privées. A partir de 1938 le transport aérien est sous la tutelle d'une agence, le CAB (Civil Aeronautics Board) qui exerce les fonctions suivantes (ENCAOUA 1986) : Contrôle d'entrée de nouvelles firmes et de l'utilisation de nouvelles liaisons aériennes par les compagnies existantes Autorisation de toute cessation d'activité ou de suppression d'une liaison aérienne Homologation des tarifs Et donc dans un marché organisé selon ces principes, aucune forme de concurrence ne peut exister, ni par les prix, ni par la quantité, ni par l'entrée de nouveaux concurrents. [...]
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