Un marché est un réseau d'échanges qui permet à tous ceux qui ont quelque chose à offrir de rencontrer tous ceux qui sont susceptibles de le demander. La théorie classique a toujours défendu l'efficacité du marché. D'après Smith l'économie de marché est d'ailleurs la plus naturelle car le marché est, selon lui, l'expression directe d'un trait caractéristique de la nature humaine : « la propension à l'échange ». C'est pour cela qu'il affirme, comme Ricardo que l'homme est un homo oeconomicus et que le marché a toujours existé, c'est une donnée naturelle. Cependant d'autres économistes comme Marcel Mauss dans l'Essai sur le don ou Karl Polanyi dans La grande transformation ont critiqué cette vision : avant l'échange avait avant tout une fin politique ou sociale. Dans la théorie classique le marché est vu comme positif et bienfaiteur car il permet la meilleure allocation possible des ressources qu'il s'agisse du capital ou du travail et parce qu'il est bénéfique à l'ensemble de la société.
Enfin nous rapprocherons la théorie de la réalité afin de mettre en lumière certaines défaillances du marché : peut-être que dans certains cas l'intervention d'une instance supérieure au marché est nécessaire. Cette question nous amène donc également à nous interroger sur l'intervention de l'État : est-elle nécessaire ? Dans quelle mesure ?
[...] Les variations de prix jouent un rôle de signal efficace pour l'affectation des facteurs de production aux différentes activités. Ainsi d‘après Hayek: La fonction des prix et des salaires est moins de rétribuer les individus pour ce qu'ils ont fait que de leur dire ce qu'ils devraient faire dans leur propre intérêt comme dans l'intérêt général Les prix apparaissent donc comme des codes, de signaux qui orientent à la fois l'action des acteurs et celle des producteurs Le prix est un signal: il permet d'informer les consommateurs et les producteurs sur la situation du marché et d'agir rationnellement La loi de l'offre et de la demande Dans la théorie classique la loi de l'offre et de la demande assure la coordination automatique et l'équilibre des échanges. [...]
[...] La main invisible d'Adam Smith n'agit pas dans le cas de ces biens publics, pour ce que l'on peut appeler la consommation sociale. Certains biens en effet sont consommés en même temps par un grand nombre d'individus et ne peuvent faire l'objet d'une appropriation privée. Chacun bénéficie d'un bien public du seul fait de son appartenance à la communauté concernée sans qu'il soit contraint d'en faire la demande ni de contribuer à son financement. La loi du marché est ici mise en échec. [...]
[...] Tout d'abord nous étudierons les postulats de cette théorie. Ensuite les mécanismes qui font que le marché est efficace. Enfin nous rapprocherons la théorie de la réalité afin de mettre en lumière certaines défaillances du marché: peut-être que dans certains cas l'intervention d'une instance supérieure au marché est nécessaire. Cette question nous amène donc également à nous interroger sur l'intervention de l'État: est-elle nécessaire? Dans quelle mesure? I Les conditions de la théorie classique du marché l'agent économique: l'homo oeconomicu Dans la théorie économique classique on suppose que l'agent économique est un être rationnel: il possède une rationalité instrumentale et égoïste. [...]
[...] - soit le fait que les acheteurs ou les vendeurs sont soumis à des travers psychologiques qui altèrent leur jugement et donc leur décision d'achat ou de vente c'est-à-dire situation de surestimation ou sous-estimation du juste prix. On peut citer les exemples de sélection adverse, d'aléa moral, etc. La critique keynésienne Un keynésien pense que les prix, et tout particulièrement les salaires, ne réagissent que lentement aux variations de l'offre et de la demande ce qui entraîne des pénuries ou des excédents, ce que l'on peut constater sur des marchés aussi différents que l'immobilier ou celui du travail. Il existerait ainsi des rigidités nominales qui éloigneraient le marché de l'optimalité. [...]
[...] Ce sont surtout les concepts de biens publics et d'externalité qui posent problème. Ainsi Adam Smith dans Essai sur la nature et les causes de la richesse des nations rangeait parmi les devoirs de l'Etat la défense nationale, la justice, les infrastructures de communication et l'instruction du peuple. En présence de biens publics le marché concurrentiel est déficient parce qu'en dépit de l'utilité individuelle et sociale élevée de ces biens, des vendeurs privés ne pourraient obtenir leur financement. Ces biens ont pour caractéristique d'être non divisibles et de ne pouvoir être exclus. [...]
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