Main invisible, J. STIGLITZ, Adam SMITH, Théorie des sentiments moraux, asymétrie de l'information, « viscosité » des prix
Le concept de « main invisible », formulé il y a plus de deux siècles par Adam SMITH dans sa Théorie des sentiments moraux (1759) puis dans sa Recherche sur la nature et les causes de la richesse dans nations (1776), est l'un des fondements de l'économie de marché. Selon cette métaphore de la main invisible, chaque individu, en n'agissant que dans son propre intérêt, contribue à l'intérêt général. Il s'agit d'un processus inconscient. Les comportements égoïstes ne sont donc pas forcément néfastes pour la collectivité.
[...] On peut illustrer par quelques exemples cette situation de dilemme : c'est le cas des biens collectifs que personne ne veut financer mais dont tout le monde veut profiter, c'est aussi le cas des externalités et de la préservation de l'environnement, que tout le monde désire mais que personne n'est a priori incité à respecter. Cependant, les critiques envers la main invisible par des exemples ou des situations s'inspirant du dilemme du prisonnier ne concernent pas vraiment les analyses d'A. SMITH. Elles visent plutôt ceux qui prônent les vertus de la recherche par chacun de l'intérêt individuel comme le seul moteur du progrès social. Or ce n'était pas le point de vu d'A. [...]
[...] Il évoque les mythes qui ont permis l'expansion de ce modèle en commençant par celui de la main invisible : [ ] l'une des raisons pour lesquelles la main est invisible, c'est peut-être qu'elle n'existe pas Ces mythes constituent, selon lui, les causes des crises des années 1990. Joseph Eugène STIGLITZ a reçu le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, en 2001. Il est l'un des fondateurs de l'économie de l'information et de la nouvelle économie keynésienne, qui s'inscrit dans la lignée interventionniste de John Maynard KEYNES. [...]
[...] Les variations de la masse monétaire n'affectent que le niveau général des prix. Ainsi, une augmentation de la masse monétaire entraînera une hausse des prix, c'est l'inflation. La monnaie est alors considérée comme neutre, elle ne sert qu'aux transactions, elle n'a pas de valeur en soi, elle n'a donc aucune influence sur la production et l'emploi, ni sur l'activité économique. Pour Jean-Baptiste SAY, la monnaie est un voile qui masque les phénomènes économiques réels sans les influencer et selon lui, la monnaie n'est pas désirée pour elle-même, elle sert simplement de moyen d'échange, elle n'est qu'un intermédiaire dans l'échange. [...]
[...] Ces rotations turn over ont un coût non négligeable qui incitera l'entreprise à rémunérer ses salariés au dessus du salaire du marché (et donc du salaire d'équilibre) afin de fidéliser la main d'œuvre et de minimiser les coûts de rotation de cette main d'œuvre. L'asymétrie de l'information est donc à l'origine des phénomènes d'aléa moral et d'anti-sélection. Dans les deux cas, celui qui est le moins informé est défavorisé. En outre, l'asymétrie de l'information est source d'inefficience car elle peut limiter, voire empêcher, les transactions, qui seraient bénéfiques, entre individus. En effet, il se peut que la partie la moins informée refuse l'échange car elle se méfie de l'autre partie, pensant que celle-ci utilisera son information privée dans son seul intérêt. [...]
[...] Ces déséquilibres ne peuvent être évités, ou du moins corrigés, que par une intervention de l'État. II La nécessité de l'intervention de l'État en réponse aux déséquilibres du marché Différents courants de la pensée économique s'opposent quant à la place que l'Etat et les administrations publiques doivent occuper dans la sphère économique. Dans un premier temps, nous verrons que la question de l'intervention de l'État a toujours été au cœur des débats économiques puis nous verrons le position de la nouvelle économie keynésienne à travers l'analyse de J. [...]
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