Libéralisme politique et économique : les conditions de l'avènement du capitalisme (XVIIIe-XIXe siècles)

Thèmes abordés

Libéralisme politique et économique, conditions de l'avènement du capitalisme, XVIIIe-XIXe siècle, mercantilisme, diffusion des idées libérales, enrichissement de l'État, raisonnement scientifique, innovations, Quesnay, Smith, Hume, critiques du capitalisme, Révolution française, Colbert, Turgot, libéralisme anglais, émancipation des individus

Résumé du document

Avant même l'avènement des régimes démocratiques, les XVIIIe et XIXe siècles furent marqués par la diffusion des idées libérales, tant dans le domaine de la philosophie que dans le domaine de la politique, que de la morale. Porté tous deux par le même mouvement, le libéralisme économique et politique ne doit cependant pas être confondu. Le libéralisme politique s'attaquait, par nature, directement à la question de la souveraineté (réflexion non tolérée par les monarchies absolues). Le libéralisme économique, quant à lui, se présentait d'abord comme un moyen de développement et d'enrichissement et pour cette raison n'était pas forcément mal vu par les régimes monarchiques, en quête de modernisation. S'opposant et se substituant au "mercantilisme", le libéralisme poursuivait le même objectif : l'enrichissement et la puissance de l'État.

Les idées libérales en matière d'économie n'étaient donc pas perçues comme subversives à court terme puisqu'elle apparaissait comme un instrument de pouvoir dans les mains d'un monarque. Le fait même d'adopter une politique de libéralisation du commerce et de l'économie contre l'économie d'Ancien Régime impliquait d'ailleurs une intervention autoritaire du pouvoir public. Les idées défendues du libéralisme économique, qu'elles soient explicites (abolir les entraves, favoriser l'esprit d'entreprises, le commerce et la paix entre les nations) ou implicites (l'émancipation de l'individu), créèrent une atmosphère intellectuelle et culturelle favorable au libéralisme politique (abolir les entraves politiques et émanciper le citoyen).

Extraits

[...] II- Les difficultés d'application : milieux sociaux et économiques face aux idées libérales de 1750 à 1790. A. Faire face aux groupes de pression. Il est difficile de passer d'un capitalisme théorique à un capitalisme pratique tout d'abord à cause d'un décalage d'un type social, reposant essentiellement sur la différence existante entre les attentes des groupes sociaux et les intentions de ce programme, et deuxièmement par un décalage entre l'aspect libéral de ces mesures et un cadre institutionnel qui ne changeait pas, voir évoluait à contrecourant, du libéralisme. [...]

[...] L'instauration complète d'un système de blocus continental en 1806[17], c'est-à-dire l'interdiction de tout commerce avec la Grande-Bretagne, consacrait le rôle du commerce comme arme essentielle entre les mains des États en guerre. Contrôle du commerce et de l'économie par l'État. Ce qui rejoint les idées de SMITH. Concept qui apparaît dans l'œuvre de WEBER, L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme Que décrit SOMBART dans Capitalisme moderne en 1902 et TAWNEY dans Religion and the rise of capitalism 1926. La richesse provient du travail agricole. Issus du libéralisme anglais, et de la physiocratie française au XVIIe et XVIIIe siècle. [...]

[...] Libéralisme politique et économique : les conditions de l'avènement du capitalisme (XVIIIe-XIXe siècles) Comment les transformations économiques, politiques et sociales qu'a connues l'Europe au XVIe siècle ont-elles préparé l'avènement du capitalisme ? Introduction : Avant même l'avènement des régimes démocratiques le XVIIIe et XIXe siècle furent marqués par la diffusion des idées libérales tant dans le domaine de la philosophie que dans le domaine de la politique, que de la morale. Porté tous deux par le même mouvement, le libéralisme économique et politique ne doit cependant pas être confondu. [...]

[...] Également le Directoire. La signature du Traité de Berlin s'effectua le 21 novembre 1806. [...]

[...] Dès 1792, le régime cherche une politique économique nationale tout en devant affronter les premières conséquences de la guerre : le rétablissement d'un tarif douanier au 15 mars 1792 en est la preuve la plus évidente. Entre 1792 et 1799, la succession des guerres ne fit qu'approfondir les malentendus entre le libéralisme économique et politique. L'exemple le plus marquant et le plus frappant reste la période du pouvoir des jacobins en France entre 1793 et 1794, où l'encadrement du commerce et de l'économie atteignit son paroxysme à travers le maximum général[13] de septembre 1794. [...]