« La meilleure chance de bonheur que le monde ait jamais entrevue a été gâchée lorsque la passion de l'égalité a détruit l'espoir de la liberté. », a dit un jour Lord Acton, l'un des pères fondateurs du libéralisme. Il entend par cela que rien ne doit passer devant la recherche de la liberté, celle-ci est le bien suprême. La liberté n'est non pas un moyen permettant d'atteindre d'autres idéaux politiques plus hauts, mais bien une fin en soi et la fin la plus haute que puisse rechercher les hommes. Cette recherche de la liberté est prépondérante sur la passion de l'égalité qui dévore les hommes.
Aujourd'hui, il peut sembler étrange de s'interroger sur un possible échec du libéralisme alors que la liberté est une notion désormais inscrite dans la majeure partie des Constitutions des pays développés. Elle est l'un des biens fondamentaux imprescriptibles et inaliénables qui régissent et codifie notre société contemporaine. De plus, le libéralisme économique est devenu, au fil du temps, dans la majeure partie des économies mondialisées, une norme et à présent le libéralisme économique semble avoir vaincu les autres organisations sociales et économiques à dominante holiste, comme le socialisme ou le communisme. Néanmoins, à la lueur de la crise actuelle, il est légitime de se demander si l'excès de libéralisme qui a submergé la plupart des économies des pays industrialisés depuis 30 ans, ainsi que la dérèglementation n'ont pas clairement posé les limites inhérentes à ce modèle libéral.
[...] La propagation du libéralisme a permis d'étendre la liberté humaine comme rarement auparavant, elle a été à la source de l'apparition de nombreuses libertés, autrefois bafouées. De plus, il explique que la généralisation du libéralisme est nécessaire pour le plus grand bien de tous, en effet le libéralisme (tout comme le socialisme) est une doctrine que l'on ne peut se permettre de mettre en place partiellement. Pour que l'un comme l'autre soit efficace, il est primordial qu'ils soient appliqués intégralement, sans compromis. Et c'est seulement à cette condition qu'ils pourront donner les meilleurs résultats. [...]
[...] Le libéralisme immodéré que nous connaissons depuis 30 ans, de même que le socialisme et le communisme (du moins les tentatives qui en ont été faites) n'ont conduit qu'à la crise. Cela laisse à réfléchir sur les mérites des systèmes pur comme les qualifie Robert Boyer : aucune stratégie pure, ce n'est à dire, fondée soit sur le tout État soit sur le tout marché n'a réussi et la théorie confirme les limites inhérentes à un régime économique fondé sur un seul de ces mécanismes de coordination Il convient donc pour R. [...]
[...] Le premier à proposer réellement un système alternatif au libéralisme est Karl Marx, il explique que le libéralisme est la pensée dominante, car elle est celle des ceux qui possèdent le pouvoir. En effet, cette doctrine ne s'applique qu'à ceux qui ont les moyens de l'appliquer, par exemple il distingue les libertés formelles (de circuler par exemple) des libertés réelles (capacités économiques de se déplacer). C'est pour ces raisons, et de nombreuses autres que Marx établit le plan d'une société communiste, dans laquelle la place de l'État serait majeure et coordonnerait l'activité économique de manière plus efficace que le libéralisme. [...]
[...] Marx s'inscrit donc dans l'opposition du libéralisme économique et décide de lui substituer un État planificateur dans lequel les décisions concernant la production seraient prises par une minorité informée et éduquée. Ce modèle de production attrayant trouvera de nombreux économistes et théoriciens à la suite de Marx pour lui trouver une multitude d'avantages. Néanmoins toutes les tentatives d'instaurer une société à dominante holiste (communisme, socialisme . ) se soldera par des échecs cuisants : le cas de l'URSS en est le meilleur exemple. [...]
[...] Les dérives du libéralisme des trente dernières années menacent le système. Les processus de déréglementation, désintermédiation et décloisonnement engagés dans les années 80 montrent aujourd'hui ses failles : ce libéralisme excessif, voulu par la majeure partie des pays industrialisés de l'époque et soutenus par la quasi-totalité des économistes, a provoqué la plus grande crise financière jamais répertoriée depuis 1929. Plus grave encore cette crise à la base financière et immobilière s'est étendue à l'ensemble des différentes strates de l'activité économique du fait de la globalisation. [...]
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