Dès la seconde moitié du XIXe, les libéraux classiques sont confrontés à de nouveaux défis qui déclenchent des tensions internes. Face à la misère et à l'exploitation ouvrière, à la montée des entreprises et à la démocratisation des sociétés, un groupe de penseurs britanniques (qualifiés de New Liberals) dénoncent les limites du « laisser-faire » prôné par le libéralisme classique.
Ils se font les chantres d'un plus grand interventionnisme de l'État (dans le cadre d'une économie de marché à effets pervers) dans la vie sociale, économique et culturelle. Ils sont convaincus que l'effort d'une collectivité tout entière coordonnée par un État fort permet une société plus juste et plus efficace où chaque individu peut jouir de droits positifs (éducation, santé...) garants de la liberté.
Parmi eux, figure John Stuart Mill, défenseur de la propriété privée et d'une économie concurrentielle, mais partisan d'une synthèse entre un libéralisme à l'ancienne et un libéralisme réformé. Libéral influencé par des objectifs sociaux, c'est donc d'abord dans ses écrits (Principes d'économie politique, De la Liberté, sur les droits des femmes et le gouvernement représentatif), dans sa philosophie du développement individuel et du progrès social que se trouvent les sources de ce nouveau paradigme qualifié plus tard de « sociolibéralisme ».
John Stuart Mill est sans aucun doute l'un des philosophes, économistes britanniques et penseurs libéraux les plus influents du XIXe siècle. Considéré comme le dernier de la lignée des économistes classiques, il se place à la croisée de plusieurs courants de pensée : l'utilitarisme, la pensée libérale, l'attirance pour un socialisme utopique.
[...] Il revient à l'État de créer les conditions matérielles et sociales de l'épanouissement de chacun. Nous explorerons la place que cette théorie de l'intervention de l'Etat occupe dans la pensée de notre auteur un peu plus tard. B. Le progrès 1. Le progrès ne se réduit pas à la croissance économique. Il n'est pas uniquement synonyme d'augmentation des biens disponibles et bien que la croissance favorise le progrès social Mill explique qu'on ne peut les assimiler. Selon lui, le véritable progrès, le devenir souhaitable de la société consiste en un autre projet : l'amélioration de l'art de vivre. [...]
[...] John Stuart Mill et le social libéralisme Sommaire I. SA VIE II. LE SOCIAL LIBERALISME DE JOHN STUART MILL A. Individualité et Liberté B. Le Progrès C. L'intervention de l'Etat CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE I. SA VIE John Stuart Mill (20 mai 1806-8 mai 1873) est sans aucun doute l'un des philosophes, économiste britannique et penseur libéral les plus influents du XIXe siècle. Considéré comme le dernier de la lignée des économistes classiques, il se place à la croisée de plusieurs courants de pensée : l'utilitarisme, la pensée libérale, l'attirance pour un socialisme utopique. [...]
[...] En 1848, il publie ses Principes d'économie politique dans lequel il développe ses idées sur la liberté des travailleurs et les droits sociaux, puis De la liberté en 1859. Parmi ses autres écrits, l'on peut citer L'Utilitarisme (1861) et son Autobiographie de 1873. Elu à la Chambre des Communes en 1865, il défend le droit de vote des femmes et leur émancipation, devenant un des précurseurs du féminisme. Il tient à démontrer l'impératif d'accorder aux femmes un statut égal à celui des hommes, ce qui aurait pour avantage de faire entrer celle-ci en politique et de leur faire prendre conscience de leurs responsabilités. [...]
[...] Ce n'est pas une perfection sociale dont la réalisation puisse devenir le but des philanthropes à venir 1 La compétition permanente n'est pas un idéal. Le meilleur état pour la nature humaine est celui dans lequel personne n'est riche, personne n'aspire à devenir plus riche Il envisage un état stationnaire où existerait une nouvelle et équitable répartition des richesses En effet, le progrès selon Mill passe par une meilleure distribution des richesses. Le principe est que chacun puisse avoir le droit à une vie digne et décente grâce à une équitable allocation des ressources. [...]
[...] Individualité et liberté John Stuart Mill réinterprète les concepts de liberté et d'individualité, qui sont à la base de sa nouvelle définition du libéralisme. En 1859, il publie On Liberty (De la Liberté) dans lequel il relève une tension entre l'idée d'indépendance individuelle et le principe d'autorité sociale. S'il explique que l'intérêt général ne doit pas entraver la liberté de chacun, il souligne également qu'un excès ou un abus de liberté individuelle peut représenter une limite voire une menace à l'équilibre social. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture