Après la Seconde Guerre mondiale, la crise de 1929 met en évidence la portée limitée des enseignements de la théorie néoclassique : ce courant ne peut en effet appréhender et analyser l'existence dans les années 1930 d'un phénomène de chômage massif car les néo-classiques considéraient que les fluctuations étaient de courte durée et devaient se corriger par elles-mêmes. Un économiste va apporter une explication de ce chômage de masse en période de crise : John Maynard Keynes va devenir avec « Les conséquences économiques de la paix » et surtout avec sa « Théorie générale de l'emploi, et de l'intérêt de la monnaie » l'un des économistes les plus célèbres et les plus influents du vingtième siècle. Il est, avec Marx, l'un des seuls à avoir donné son nom à un courant de pensée.
Quel est l'impact des théories keynésiennes sur notre façon d'appréhender l'économie ?
[...] De Liêm Hoang-Ngoc (Université Paris I Panthéon-Sorbonne) Dictionnaire d'économie et de sciences sociales de Jean-Yves Capul et Olivier Garnier (2005) http://classiques.uqac.ca (site de l'Université du Québec à Chicoutimi) http://www.ish-lyon.cnrs.fr (site de l'Institut des Sciences de l'Homme mis en place par une convention entre le CNRS, l'université Lumière Lyon 2 et l'université Jean Moulin Lyon http://jaysesblogs.blogspot.com http://fr.wikipedia.org http://webetab.ac-bordeaux.fr John Maynard Keynes «Les moyens de restaurer la prospérité», La Pauvreté dans l'abondance, coll. Tel, Gallimard (1933). MILTON FRIEDMAN, Le rôle de la politique monétaire The American Economie Review, mars 1968, traduit par Gilbert Abraham-Frois et Françoise Larbre dans La Macroéconomie après Lucas John Maynard Keynes, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), Payot. [...]
[...] Ils considèrent que la monnaie n'est pas neutre et que les imperfections des marchés expliquent les fluctuations économiques[]. Pour eux, l'existence du chômage involontaire a pour fondement la structure monopoliste des économies contemporaines et les échecs de coordination entre les agents dans une économie, échecs liés à des problèmes de circulation de l'information. Nous pouvons aussi constater qu'aux États-Unis, beaucoup estiment que la forte croissance économique des années 1980 et 1990 doit plus à son déficit budgétaire (important jusqu'en 1997) qu'aux vertus du libéralisme. [...]
[...] A partir de 1926, Keynes se détourne de cette voie afin de construire une théorie alternative à la théorie quantitative de la monnaie. En 1930 est enfin publié le Traité sur la monnaie ouvrage dans lequel il rompt avec l'analyse monétaire de l'inflation, celle-ci étant désormais expliquée par un excès de l'investissement sur l'épargne. La déflation et le chômage apparaissent comme la conséquence d'un excès de l'épargne sur l'investissement, ce qui justifie la politique des grands travaux et l'abandon de la défense de la parité de la livre par des taux d'intérêt élevés. [...]
[...] ] Qu'il y ait ouvriers du bâtiment au chômage en Grande-Bretagne, alors que nous avons le plus grand besoin de nouveaux logements, voilà le paradoxe. En 1925, le Royaume-Uni est touché par le rétablissement de la convertibilité de la Livre en or à son taux d'avant guerre, ce qui conduit à sa surévaluation. De ce fait les produits anglais se vendent mal à l'étranger car ils sont trop chers. En revanche, les produits étrangers sont proposés à des prix avantageux sur le marché britannique. [...]
[...] Dans les années 60, on a pu voir la création de deux courants de pensée économique ayant pris pour origine la pensée keynésienne : - Les postkeynésiens qui sont préoccupés par les interactions entre les phénomènes de croissance, de crises et ceux relatifs à la répartition ont tentés tentant de concilier les idées de Keynes, de Marx et de Kalecki. Les auteurs les plus importants sont: N.Kaldor et J.Robinson. - L‘école de la synthèse classico-keynésienne dont les auteurs ont essayé de faire la synthèse entre les apports de Keynes et ceux de Walras. Cette école a été particulièrement présente durant les années 60, elle comprend notamment Hicks, Hansen, Samuelson, Solow, Tobin, Klein, Modigliani dont beaucoup sont prix Nobel. [...]
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