Max Weber qualifiait les hommes d'affaires de techniciens sans âme et jouisseurs sans cœur. C'est aujourd'hui la vision d'une bonne partie de l'opinion publique au regard des événements actuels. Max Weber faisait de Calvin le père de l'esprit capitaliste.
Jean Calvin plaçait les possédants, les riches devant leurs responsabilités dans l'espoir et le but de former une société solidaire vivant d'échanges, dans laquelle chacun est appelé à donner et à recevoir. Cette pensée est aujourd'hui d'actualité car la crise financière conduit les Etats, les hommes à se remettre en question pour qu'une telle débâcle financière ne se reproduise plus. Pourtant cette opinion a été formulée au 16e siècle lorsque notre société moderne n'existait pas encore. Jean Calvin est né il y a cinq cents ans, il était la figure centrale de la Réforme protestante. Il a organisé théologiquement la nouvelle Eglise, ces écrits sont encore commentés actuellement car il est considéré par certains auteurs comme le père du capitalisme.
La crise actuelle a conduit certains médias, hommes politiques à dénoncer les conséquences dévastatrices du néo-libéralisme. Ce terme est plutôt vague et a une connotation péjorative, il désigne à la foi une idéologie, une vision du monde, des modes de gouvernement, des théories marquant une radicalisation du libéralisme. L'individu maximise ses préférences sous contrainte de revenu et ne poursuit que son intérêt particulier sans se soucier des autres. La recherche de l'intérêt personnel conduit naturellement au bien-être général pour les néolibéraux. Ce terme est utilisé pour désigner les politiques de Margaret Thatcher au Royaume-Uni et de Ronald Reagan aux États-Unis dans les années 1980. Le néolibéralisme se caractérise par une limitation du rôle de l'Etat en matière économique, sociale et juridique, l'ouverture de nouveaux domaines d'activité à la loi du marché et une vision de l'individu en tant que « capital humain » que celui-ci parviendra à développer et à faire fructifier s'il sait s'adapter, innover.
C'est cette attitude qui est dénoncée actuellement, nous pouvons donc nous demander si la pensée de Jean Calvin ne permettrait pas d'apporter des réponses aux problèmes économiques, financiers et sociaux que connait notre société aujourd'hui. En effet, Calvin a montré en son temps la nécessité d'un libéralisme modéré, ce qui peut nous amener aujourd'hui à affirmer la nécessité d'un retour à la pondération.
[...] Calvin était aussi très réaliste, il connaissait la nature humaine, il avait donc encadré fortement ces principes pour éviter les dérives. Le respect des principes du libéralisme modéré aurait permis de lutter contre les travers de la dérégulation. Une affirmation permettant de lutter contre les travers de la dérégulation La crise économique que connait le monde a obligé les hommes à réfléchir sur l'avenir de notre système économique et financier et à prendre conscience que la dérégulation des marchés pouvait avoir des conséquences catastrophiques. [...]
[...] Si on avait respecté les recommandations éthiques, les conseils en matière économique de Jean Calvin, la crise financière que nous traversons n'aurait sans doute pas eu lieu, la relecture de cet auteur nous permet donc de penser qu'un retour à un capitalisme pondéré est nécessaire. II / La nécessité d'un retour à la pondération La question d'un retour à un capitalisme modéré est vue comme une nécessité aujourd'hui, les médias, l'opinion publique hésitent entre une régulation par la contrainte ou la direction vers un autre modèle de croissance. [...]
[...] L'éthiquement correct devient à la mode et commence à influer sur le mode de gestion des entreprises. Le G20 s'est fixé comme objectif de limiter les paradis fiscaux et d'introduire plus de considération des différents acteurs économiques comme les pays émergents. Gandhi disait que le monde contient bien assez pour les besoins de chacun mais pas assez pour la cupidité de tous c'est contre cette attitude qu'il faut lutter aujourd'hui. Responsabiliser les consommateurs pour que tout le monde économique et financier suive la demande est peut-être la solution de la crise actuelle. [...]
[...] Dans les textes des droits de l'homme il y a des écarts entre l'éthique économique en réalité et dans ces textes. La déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 dispose que Quiconque travaille à droit à une rémunération équitable et suffisante lui assurant ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la dignité humaine Ce principe n'est pas respecté à l'heure actuelle dans les pays occidentaux qui sont considérés comme étant développés. En effet, il existe des rémunérations qui ne reflètent pas le travail fourni, par exemple les traders qui perçoivent des rémunérations exorbitantes qui ne sont pas annexées sur leurs possibles fautes, perte d'argent. [...]
[...] - Le choix d'entreprises au comportement moral acceptable nécessite une bonne connaissance de ces entreprises. Les investisseurs socialement responsables peuvent demander aux entreprises de leur fournir des informations mais l'entreprise est libre de diffuser ce qu'elle veut sans forcément de contrôle externe. L'alternative serait d'avoir recours aux agences de notation. En France, la notation est le fait du cabinet d'analyse et de recherches sociales et environnementales sur les entreprises. Son objectif est de rationaliser les critères sociaux et éthiques des investisseurs et de fournir une base de données objective, fondées sur des outils statistiques. [...]
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