France innovation déficit macroéconomie sources freins cycles économiques Schumpeter
Une innovation se distingue d'une invention ou d'une découverte dans la mesure où elle s'inscrit dans une perspective applicative. D'après le manuel d'Oslo de l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), « On entend par innovation technologique de produit la mise au point/commercialisation d'un produit plus performant dans le but de fournir au consommateur des services objectivement nouveaux ou améliorés. Par innovation technologique de procédé, on entend la mise au point/adoption de méthodes de production ou de distribution nouvelles ou notablement améliorées. Elle peut faire intervenir des changements affectant - séparément ou simultanément - les matériels, les ressources humaines ou les méthodes de travail »
L'innovation est aujourd'hui au coeur des politiques économiques des grands pays industrialisés comme moteur de croissance. En ce qui nous concerne, nous allons nous intéresser au cas de la France.
[...] Par extension l'innovation désigne le résultat de cette action, la chose nouvelle. Elle peut naître d'une découverte ou d'une idée individuelle valorisée, ou de la sérendipité (rencontres heureuses dues au hasard), ou bien alors d'une large démarche de travail collaboratif et de stratégie de diffusion altruiste de solutions nouvelles, comme en matière de développement durable par exemple. L'innovation dépend de la créativité, et des systèmes plus ou moins efficaces de diffusion de l'innovation. Son catalyseur peut-être une insatisfaction, par exemple due à une incapacité de trouver un objet existant adapté à ses besoins, et très souvent, ce sont les utilisateurs finaux qui créent des innovations et font remonter les besoins dans les chaînes d'informations des producteurs. [...]
[...] C'est difficile mais pas impossible. Mais dès qu'on descend un peu dans le niveau de technologie, on se retrouve très vite encombré de concurrents de toutes tailles et origines, et le marché ne laisse pas de grande place à la France en termes de compétitivité. Il faut aussi bien sûr savoir que dans une plus large mesure, au-delà des innovations, ce sont les entreprises elles-mêmes qui doivent faire avec la fiscalité française, leurs marges se réduisant souvent, les obligeant à restreindre leur R&D pour s'assurer un chiffre d'affaires suffisant. [...]
[...] Il y a tout un ensemble de faits divers récents qui chaque jour exprime une souffrance dans le domaine de l'innovation, comme par exemple le problème des enseignants-chercheurs, ou au contraire un espoir de relâchement fiscal, une bouffée d'oxygène à destination des entreprises innovantes, comme le CIR et la suppression progressive de la taxe professionnelle. La crise de 2009 a fragilisé encore plus la situation, les plans de relance se succèdent les uns aux autres depuis une vingtaine d'années, mais on est peut-être à l'aube d'un nouveau cycle économique qui grâce à une innovation de rupture va relancer la machine économique en France. Reste à trouver cette innovation . [...]
[...] On ne retrouve la France sur le podium que d'une seule de ces catégories, et ce, en 2ème position : dans la section S&E graduates Cette section désigne le nombre de nouveaux diplômés en science and engineering (science et ingénierie) pour 1000 personnes âgées de 20 à 29 ans. Cela regroupe les diplômés en biologie, sciences physiques, mathématiques et statistiques, informatique, ingénierie mécanique, ingénierie commerciale, ingénierie de manufacture et de fabrication, et enfin architecture et construction. Pour le reste, la France maintient tant bien que mal un niveau moyen. Avec un tel ratio de diplômés, la France semble être un réservoir d'innovations en puissance. Et pourtant les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. [...]
[...] Joseph Schumpeter (1883-1950), économiste autrichien, considère dans son ouvrage Le Cycle des Affaires que l'innovation est une cause des cycles économiques. Selon lui, le progrès technique est au cœur de l'économie et elles apparaissent en grappes : après une innovation majeure, souvent une innovation de rupture due à un progrès technique, voire scientifique (par exemple : la machine à vapeur, le train, l'électricité, l'automobile, l'aviation, les circuits intégrés, l'informatique, l'internet, les nanotechnologies qu'y aura-t-il ensuite d'autres innovations sont portées par ces découvertes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture