Si l'on se souvient de la macroéconomie d'il y a trente ans, on se rappelle alors du modèle IS-LM, aujourd'hui vestige d'un temps révolu.
Toujours utilisé par les praticiens mais plus par les académiciens, il servait notamment à prévoir les effets d'une politique économique via des séries économiques temporelles. Mais si dans la pratique il reste exploitable, dans la théorie, l'utilisation d'un modèle à prix fixes et d'une courbe de Philipps apte aux ajustements par les prix est devenue un doux leurre.
Pourquoi alors une telle dichotomie praticiens versus universitaires ?
[...] Le chômage et autres déséquilibres macroéconomiques, dont les explications fournies par la macroéconomie traditionnelle n'ont pas été à la hauteur, ont ainsi trouvé un aboutissement avec la Nouvelle Ecole Keynésienne (NEK). Divisée en deux branches aux analyses bien différentes : L'une s'attachant à fournir des explications via des rigidités réelles et nominales sur les marchés du travail et des biens, La seconde focalisant son analyse sur les phénomènes d'asymétrie informationnelle, à la source de comportement averses aux risques. Elles se rejoignent pourtant sur deux points : - d'une part, l'équilibre général walrasien n'est qu'une représentation utopiste de l'interdépendance des marchés. [...]
[...] On sait alors dans quelle mesure les chocs sont amplifiés et perdurent dans le temps, créant la nature des cycles économiques. Bibliographie and Old Keynesians” GREENWALD B. et STIGLITZ J. In Journal of Economics Perspectives, Vol nº1, winter, pp 23-44 quick refresher course in Macroeconomics” MANKIW N.G. In Journal of Economic Literature, Vol XXVIII, winter, pp 1645-1660 nouvelle macroéconomie keynésienne”, Henri LAMOTTE et Jean- Philippe VINCENT. Ed Que sais-je ? [...]
[...] L'effet d'une augmentation de l'offre de monnaie est donc bien réel et varie d'un agent à l'autre. Celui d'une politique anti- inflationniste sera quant à lui négatif, dans la mesure où les agents ayant changé leurs prix s'en trouveront pénalisés, et en amont l'ensemble du bien-être de l'économie, comme se fut le cas notamment dans les années 70. Toutefois, Greenwald et Stiglitz nous suggèrent, dans l'article présentement étudié, que la rigidité des prix serait plus un symptôme des imperfections du marché du travail, qu'une cause fondamentale des cycles d'affaires Contrats de travail et rigidité des salaires: le marché du travail Précédemment, on avait déjà associé viscosité des prix et viscosité des salaires. [...]
[...] Vers quelles politiques économiques ? La politique monétaire Le rationnement sur les marchés financiers à deux impacts sur les politiques monétaires : Tout d'abord, le taux d'intérêt, avec le rationnement du crédit, n'a plus son rôle de signal pour la politique monétaire. L'évolution des crédits est alors un meilleur indicateur des cycles économiques. Ensuite, l'efficacité de la politique monétaire n'est plus aussi remarquable. Suite au rationnement du crédit par les banques, une politique monétaire plus laxiste n'aura pas d'impact véritable : les banques continuent à se protéger des risques, et ce quelle que soit l'évolution du coût de leurs ressources ; de leur côté, les emprunteurs soucieux de se désendetter contribuent également à en amoindrir les effets. [...]
[...] Il ressort des analyses empiriques qu'un changement dans le taux de salaire réel entraînerait une variation sensible du taux de chômage. Un mouvement des taux d'intérêt réels, mais également des anticipations sur les futurs salaires constituant, dans les analyses dites traditionnelles, l'explication des variations constatées de l'emploi. La NEK offre d'autres alternatives en expliquant les raisons de ces rigidités au niveau des salaires. Nous les étudierons ici successivement : La théorie du salaire d'efficience : Il s'agit de considérer qu'une augmentation des salaires réels a pour impact une augmentation de la productivité. [...]
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