Fondements microéconomiques, analyse keynésienne et néokeynésienne, rendements factoriels décroissants, modèle walrasien, effet Pigou, smicardisation
« La macroéconomie a été inventée pour expliquer la persistance du chômage », c'est ce qu'ont affirmé LAYARD & BEAN en 1989. Pourtant depuis le début des années 1970, la plus grande partie des économistes s'interrogeant sur le marché du travail ont recherché les fondements microéconomiques de la rigidité des salaires postulée par l'analyse keynésienne et néokeynésienne. L'expression même fondements microéconomiques de la macroéconomie a vu le jour pour pallier à ce qu'on a supposé être des défaillances dans les explications traditionnelles du chômage.
[...] Le salaire réel revient sur le niveau de départ, le chômage aussi. Si la courbe fait une translation vers le haut, ça ne change rien, on est bloqué à un chômage naturel. La nature des anticipations est adaptative : il y a un problème d'information temporaire. On n'obtient pas l'information souhaitée en temps réel, par exemple sur le niveau général des prix. On peut espérer une réduction du chômage à court terme, mais pas à long terme. On est au chômage naturel = chômage frictionnel + chômage structurel. [...]
[...] Quelles sont les explications apportées par la microéconomie à ce problème macroéconomique qui est le chômage ? Ces explications micro suffisent- elles ? Il semble indéniable que le chômage est en partie la conséquence de variables conjoncturelles Les rigidités du marché du travail sont nombreuses qui s'expliquent tant par la protection sociale que par les modes de négociation qui caractérisent le marché du travail (II). Une grande partie des rigidités de ce marché résultent de comportements qui bien que rationnels en information imparfaite, suscitent des déséquilibres (III). [...]
[...] Les anticipations adaptatives : FRIEDMAN et CAGAN. Elles disent que si pour résoudre un problème de chômage un Etat choisit de pratiquer une politique de relance par la demande et en particulier chez Friedman une politique monétaire de relance, alors il se produit conformément à la théorie quantitative de la monnaie une augmentation des prix. Cette augmentation des prix va abaisser le salaire réel tant que cette augmentation des prix n'est pas intégrée dans les anticipations des salariés (les salariés ne perçoivent pas immédiatement l'inflation, ils se font avoir à court terme). [...]
[...] Moins elles savent négocier, plus on a de chômage. Cas français : il ne suffit pas pour l'État de faire pression sur les syndicats et de faire pression sur les salaires, car si on y parvient (exemple : 1983 en France, J. DELORS décide de désindexer les salaires sur l'inflation, de remettre en question le partage de la valeur ajoutée qui depuis 1970 était très en faveur des salariés. On voit que le partage de valeur ajoutée est passé 2/3 pour le capital). [...]
[...] Les salaires ne baissent pas plus vite que les prix 2. La plupart des agents, beaucoup sont endettés. Une baisse des prix n'affecte pas seulement les encaisses, mais aussi la valeur réelle des dettes Les anticipations. Ce serait un comportement de spéculation vis-à-vis de la baisse des prix. Ils ne vont pas forcément consommer si les prix baissent. La critique de Keynes peut être jugée acceptable. La baisse des salaires devient un problème. En clair, la rigidité des salaires permet un soutien de la demande. [...]
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