Dans sa Théorie de l'évolution économique, Schumpeter définit l'entrepreneur comme un agent économique dont l'objectif est de trouver de nouvelles combinaisons des facteurs de production de façon à améliorer le rendement de l'entreprise et sa rentabilité. L'entrepreneur est en fait partisan d'une évolution perpétuelle, et fait passer l'entreprise d'un cycle de production routinier sans bénéfice à un cycle vertueux d'innovation. Dans l'économie stationnaire le profit n'est pas envisageable, car la vente rembourse la production ; à l'inverse, l'innovation va permettre des profits du fait de la mise sur le marché de produits nouveaux, l'entrepreneur crée ainsi un monopole de rente qui lui permet de financer son investissement de départ. L'entrepreneur schumpétérien « galope vers le succès, monté sur ses dettes » ; on parle d'entrepreneur capitaliste. Cependant, rares sont les situations dans lesquelles l'entrepreneur a la faculté de financer lui-même l'investissement nécessaire à l'innovation. La question du financement est donc centrale dans l'optique d'innover et de réaliser des profits : l'entrepreneur doit trouver une structure de financement optimale afin de pouvoir mener à bien ses projets. L'enjeu est important, étant donné la situation de monopole qu'offre l'innovation. Quelle est donc la structure de financement optimal ? Comment la trouver ? Est-elle unique ou propre à chaque entrepreneur ?
Au-delà de ce premier enjeu propre à l'entrepreneur s'ajoute un second point sensible. Dans la situation d'un crédit, l'enjeu du financement concerne non seulement l'entrepreneur, en tant que débiteur, mais aussi un créancier. L'investissement par le créancier d'importantes sommes d'argent implique une relation de confiance primordiale entre les deux parties. Le risque n'est en effet pas le même pour l'entrepreneur que pour le créancier si l'innovation s'avère être un échec. Cette asymétrie de risque rend colossal l'enjeu de la transparence de l'information. Toute asymétrie d'information peut se montrer désastreuse en cas d'échec de l'innovation pour le créancier. L'arbitrage entre gains et risques de l'innovation est donc central dans la décision de financement de l'entrepreneur par un créancier.
[...] Changement avec la mondialisation Décloisonnement : Permet une facilité plus grande des transferts : chacun peut choisir son financement parmi une game très large du fait de la globalisation du marché des capitaux Déréglementation : marchés ouverts : concurrence entre les innovations, permet d'attirer l'épargne (ou pas), moyens de financement variés et adaptés Désintermédiation : finance directe : limite de l'asymétrie d'information : selon la CPP transparence de l'information dans un marché. Transparence due à la présence sur le marché : présence = sorte de faire-valoir. Efficacité = mobilisation de fonds à tout moment. Pression à la rentabilité des marchés sur les entrepreneurs : fonds de pension imposent une norme sur investissement énorme. Sanctions des firmes n'y répondant pas par une vente de titres massive. [...]
[...] Comment financer un entrepreneur ? Dans sa Théorie de l'évolution économique, Schumpeter définit l'entrepreneur comme un agent économique dont l'objectif est de trouver de nouvelles combinaisons des facteurs de production de façon à améliorer le rendement de l'entreprise et sa rentabilité. L'entrepreneur est en fait partisan d'une évolution perpétuelle, et fait passer l'entreprise d'un cycle de production routinier sans bénéfice à un cycle vertueux d'innovation. Dans l'économie stationnaire le profit n'est pas envisageable, car la vente rembourse la production ; à l'inverse, l'innovation va permettre des profits du fait de la mise sur le marché de produits nouveaux, l'entrepreneur crée ainsi un monopole de rente qui lui permet de financer son investissement de départ. [...]
[...] Structure optimale de financement L'actif économique de l'entreprise est la somme de ses actifs (avoirs de l'entreprise) immobilisés et de son besoin en fonds de roulement (d'exploitation et hors exploitation) : c'est ce dont elle a besoin pour tourner correctement en temps normal. Actif financier = passif pour l'entreprise (mode de financement) En réalité : théorème permet de comprendre que la valeur des actifs financiers est en lien direct avec celles des actifs économiques et que toute augmentation du risque se traduit immédiatement par une réaction du marché Théorèmes de Modigliani et Miller Théorème 1 : sous condition que les marchés fonctionnent parfaitement (complets, efficients, pas d'impôts, pas de coûts de transactions la valeur d'une entreprise est indépendante de la façon dont elle a été financée Théorème 2 : dans un marché parfait, la politique de dividende d'une entreprise est sans influence sur sa valeur observent une dissociation entre décision d'investissement et décision de financement - Valeur de l'actif économique dépend uniquement des choix d'investissements, pas de la manière dont elle est financée - Valeur de l'entreprise ne dépend pas des choix de financement Ce qui compte pour définir la valeur d'un actif économique, c'est la valeur que l'on attribue aux flux opérationnels qu'il peut générer La somme de la valeur de l'ensemble des actifs financiers qui servent à financer cet actif (actions, dettes ) doit rester égale à cette valeur économique quelque soit leur combinaison. [...]
[...] 93- 410 - Delas, Jean Pierre, Economie contemporaine : faits, concepts, théories, Paris, Ellipses-marketing - Jacoud, Gilles, Quels modes de financement pour les entreprises ? [...]
[...] Modes et choix de financement a. Financement sur fonds propres Deux types de financement sur fonds propres - Augmentation de capital - Autofinancement Financement sur fonds propres = financement par le capital émission d'actions, donc augmentation du capital Caractéristiques : - Perte d'une partie du contrôle de l'émetteur, surveillance officielle de ses comptes et partage du bénéfice : cependant moins de risque - L'épargnant espère un double gain : plus value et participation au bénéfice, seul risque de moins-value (dépend de la quantité d'action achetée) - Variation selon la conjoncture, la perspective de profit et de croissance, selon les informations qui circulent - Actions librement cessibles - Anciens détenteurs appelés à souscrire à l'augmentation du capital proportionnellement au pourcentage des titres qu'ils détiennent - Quotidiennement achetées ou revendues sur les marchés financiers - Cours varie en fonction des offres et des demandes dont elle fait l'objet - Nombre d'actions multiplié par leur cours rend compte de la valeur estimée de l'entreprise Actions : titre d'associé qui donne droit à une part du profit, au dividende et à une voix au CA La capacité d'autofinancement dépend de la rentabilité de l'entreprise : dépend des charges, des impôts par rapport aux excédents réalisés - lors d'une augmentation de capital, les bénéfices nouvellement créés peuvent soit être redistribués sous forme de dividendes soit être réinvestis dans un projet spécifique b. [...]
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