Chaque année a lieu la journée du refus de la pauvreté et de la misère en France et dans le monde. Les chiffres sont accablants : plus d'un Français sur dix vit sous le seuil de pauvreté, fixé à 50 % du revenu médian, et plus d'un milliard de personnes vivent avec moins d'un dollar par jour dans le monde. Pourtant, la production mondiale de biens et de services croît d'année en année, bien que la crise économique mondiale ait eu pour conséquence de ralentir cette progression.
La croissance économique est l'augmentation sur le long terme du volume des richesses créées chaque année et est mesurée par le taux d'accroissement du Produit Intérieur Brut déflaté, soit l'agrégat des valeurs ajoutées des cinq agents économiques résidents. Ce paradoxe entre augmentation des richesses et de la pauvreté est-il explicable ? Quels sont les enjeux de la croissance aujourd'hui ?
[...] De plus, la croissance est polluante. Les usines et autres lieux de production consomment voire gaspillent les ressources naturelles de la planète : bois, pétrole, gaz, électricité, eau (il faut 1000L d'eau pour produire 1 kg d'aluminium) L'exemple de la production en flux tendu, qui fonctionne "au goutte-à-goutte" (les commandes des clients entraînent les commandes auprès des sous-traitants) illustre ce gaspillage, car il n'optimise pas, entre autres, les transports routiers, alors que l'entreprise pourrait regrouper ses commandes. La pollution générée par la croissance économique est d'autant plus importante que le pays est pauvre. [...]
[...] Ayant un revenu plus faible, les salariés ont moins de pouvoir d'achat, donc consomment moins. Cette diminution de la demande va forcer les entreprises à licencier des travailleurs afin de baisser les coûts de production et de rester compétitifs en proposant des prix corrects. Cette hausse du chômage se solde par une hausse de la pauvreté relative, voire même de la pauvreté absolue. Cette situation se retrouve aux États-Unis, où un Américain sur huit n'a pas les moyens de vivre correctement en raison de l'accaparation du taux de marge par les actionnaires et les dirigeants des grandes entreprises, mais aussi en raison du manque de protection sociale de la population (40 millions d'Américains n'ont pas de couverture sociale). [...]
[...] On assiste alors à une diminution du taux de croissance mondial et à une stabilisation de la pollution, ce qui n'est pas une équation souhaitable pour le système économique mondial. Les États peuvent également informer la population, réglementer les objets polluants (exemple : les lampes halogènes sont progressivement retirées du marché) et à internaliser les coûts d'équipement en énergies alternatives (exemple : bonus-mallus, crédit d'impôt Enfin, pour que la croissance économique profite équitablement à tous, les États doivent favoriser les plus pauvres en mettant à contribution les plus riches. [...]
[...] Pour commencer, analysons la nécessité d'une croissance économique régulière pour la société. Tout d'abord, la croissance a des effets bénéfiques sur la population. Ainsi, l'augmentation constante des richesses créées permet de répondre aux besoins d'une population mondiale qui augmente de plus en plus vite (elle a doublé entre 1950 et 2000). Cette population nouvelle a des besoins autres que vitaux (alimentation, santé ) : elle réclame également des services, des innovations technologiques, du confort (surtout dans les pays riches du Nord). [...]
[...] Faut-il toujours plus de croissance économique ? Chaque année a lieu la journée du refus de la pauvreté et de la misère en France et dans le monde. Les chiffres sont accablants : plus d'un Français sur dix vit sous le seuil de pauvreté, fixé à 50% du revenu médian, et plus d'un milliard de personnes vivent avec moins d'un dollar par jour dans le monde. Pourtant, la production mondiale de biens et de services croît d'année en année, bien que la crise économique mondiale ait eu pour conséquence de ralentir cette progression. [...]
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